Annoncé depuis quelques jours, le bras de fer entre le président du Mouloudia d'Oran, Tayeb Mehiaoui et le défenseur central Hichem Belkaroui a pris, hier, une nouvelle tournure. Par le biais d'une note interne destinée au staff technique de l'équipe professionnelle ainsi qu'au personnel du stade Ahmed-Zabana, la direction du MCO a, ainsi, franchi un pas en annonçant une suspension du joueur jusqu'à nouvel ordre. "La direction du Mouloudia d'Oran vous prie de noter que M. Belkaroui Hichem n'est pas autorisé à accéder à l'enceinte du stade Zabana durant les séances d'entraînement de l'équipe première et ce jusqu'à nouvel ordre. L'entraîneur en chef, le staff technique ainsi que le personnel du stade sont priés d'appliquer la présente instruction chacun en ce qui le concerne", pouvait-on lire dans cette lettre qui a fuité tôt le matin dans les réseaux sociaux, suscitant colère et incompréhension des supporters du club. Bien qu'interdit d'entraînement, l'ancien défenseur international de l'Espérance de Tunis s'est, toutefois, présenté au stade Zabana en tenue de ville, comme pour signifier à sa direction qu'il n'est pas près de céder à cette montée de pression. Suspectant Belkaroui d'être derrière les différents et récents mouvements de contestation des joueurs qui ont débrayé pour réclamer leurs arriérés de salaire et primes, le président du conseil d'administration de la SSPA-MCO, Tayeb Mehiaoui, a alors décidé de l'exclure du groupe professionnel en lui proposant une résiliation de contrat. Une offre rejetée par le joueur qui se trouve, aujourd'hui, interdit de participer aux séances d'entraînement collectives. Outre Hichem Belkaroui, les deux autres joueurs, également interdits d'entraînement avec l'équipe professionnelle, Walid Derrardja et Hichem Nekkache, ont également refusé la récente proposition que leur a faite leur président, à savoir une renégociation de leur salaire respectif. Contraints de s'entraîner avec les U21 du club, Nekkache et Derrardja ont même opposé un niet catégorique à cette volonté de leur direction de baisser leurs revenus mensuels. Rachid BELARBI