Cinq élus de cette assemblée, guidés par de fortes et graves accusations en direction de leur président, ont signifié un retrait de confiance à ce dernier en date du 13 juin 2004, à moins de deux années après l'élection locale du 10 octobre 2002. Autres temps autres mœurs à Guertoufa, une modeste commune relevant de la circonscription de Rahioua, à l'ouest de Tiaret, où l'APC ressemble, aujourd'hui plus que jamais, aux vieilles locomotives à vapeur qui continuent d'avancer sur leur lancée malgré le manque de charbon. En effet, cette institution qui survivait a retrouvé toute son essence et une meilleure physionomie bien que menée par deux personnes, à savoir le maire et un de ses éléments, pendant que d'autres ont préféré s'engager dans des slogans qui n'arrangent en rien l'environnement immédiat, en général, et la population en particulier. Pour rappel, cinq élus de cette assemblée, guidés par de fortes et graves accusations en direction de leur président, avaient signifié un retrait de confiance à ce dernier en date du 13 juin 2004, à moins de deux années après l'élection locale du 10 octobre 2002. Une action vite prise en charge par le wali de Tiaret dont les tentatives de réconcilier les deux parties n'ont été que vaines et ont abouti à la mise en place d'une commission d'enquête, pilotée par le secrétaire général de la wilaya, à l'issue de laquelle furent infirmées toutes les accusations endossées au maire. Ainsi, le wali dut épiloguer par une décision, datée du 17 juillet 2004, donnant pouvoir de la gestion des affaires urgentes de l'APC par le chef de daïra de Rahioua. Cependant, les choses n'en restèrent pas là puisque une plainte pour diffamation fut introduite, en date du 26 juin 2005, auprès du procureur général près la cour de Tiaret, contre les cinq membres signataires du document en question avec, en sus, une sanction portée sur la suspension de l'assemblée de l'un de ces derniers et ce, sur proposition du directeur de la réglementation et des affaires générales (Drag). En date du 31 juillet 2005, les opposants du maire ont repris la voie des revendications par le biais d'une correspondance concoctée par leur avocate et dont une copie est remise à notre bureau. Le document comprend, désormais, la chronologie des faits ayant marqué cette situation pour le moins scabreuse. Contacté par nos soins, M. Boualem, maire de Guertoufa, se dit outré par de tels agissements qui trouvent comme mobile une manipulation menée contre lui par des personnes hors de l'assemblée, depuis les dernières sénatoriales durant lesquelles il était candidat potentiel sous l'étiquette RND. “En ma qualité de cadre financier et vieux routier de l'appareil syndical de l'Ugta, je connais assez bien les rouages de telles pratiques qui sont généralement émaillées d'un opportunisme sans nom, qui est malheureusement soutenu par ces pseudo-représentants de la population, lesquels, au lieu de retrousser les manches et se creuser les méninges pour honorer la mission pour laquelle ils étaient élus, ont choisi de boycotter l'activité et s'engager dans une polémique qui trouve comme mot d'ordre la déstabilisation au nom d'une intention inavouée”, nous affirmera en substance M. Boualem en faisant pleine confiance en la justice qui finira par trancher cette affaire, où ses détracteurs ont tenté de le salir. Tant il est vrai, d'ailleurs, que sa position s'avère imperturbable dans la mesure où seul, contre vents et marées, il a su mener à bien ses chantiers, comme il a su donner un nouveau visage à cette commune qui commence à renaître de ses cendres. En effet, prônant un fonctionnement adéquat avec des idées simples, illustrées par le travail, la discipline et une gestion rationnelle des moyens disponibles, ce dernier n'a pas manqué de nous dresser, constats à l'appui, un tableau exhaustif sur l'évolution en matière de développement. Cela se résume à l'édification d'une médiathèque pour une enveloppe de 25 millions de DA, puisée du budget communal, tout comme le projet de l'aménagement urbain évalué à 45 millions de DA, celui de l'assainissement et renforcement du réseau de l'AEP, l'acquisition d'un bus scolaire et la construction d'une salle polyvalente inscrite dans le cadre du programme PCD. De même, on relève la création d'un parking au centre-ville de Guertoufa, l'alimentation de la ferme Chikh-Miloud en électricité et en eau potable et la création d'un jardin public à Temda. En matière de perspectives de développement, ce dernier compte atteindre une totale couverture des zones rurales dans le domaine de l'habitat, comme il projette la réalisation du réseau AEP de Sidi-Ali. Par ailleurs, cet éventail d'actions, concrétisées en un temps record, ont valu à M. Boualkem les éloges du wali de Tiaret qui l'avait félicité haut et fort en lui avouant toute sa reconnaissance lors de sa visite du 12 septembre dernier, à l'issue de laquelle il lui avait signifié son entière disponibilité quant à une éventuelle assistance. “Vaille que vaille et n'en déplaise à certains, je t'assure de mon soutien responsable et indéfectible tant que tu persévères dans cette démarche”, devait conclure le wali ce jour-là. R. SALEM