Résumé : Djamel prit une pilule pour ne plus sentir la douleur de ses côtes. Il finit par s'endormir. Son camarade de chambre le réveilla pour lui apprendre que quelqu'un l'attendait à l'entrée. Djamel pensa tout de suite au pire en voyant Mounir. Ce dernier le rassura, il voulait demander la main de sa sœur. Djamel en était heureux. Il n'aurait pu lui trouver mieux. Mounir insista pour qu'il l'aide à choisir la bague de fiançailles. -Si vous êtes d'accord, poursuivit Mounir, nous nous marierons rapidement. Je travaille, elle ne manquera de rien. -Je n'en doute pas une seule seconde. Ils s'arrêtèrent devant la première bijouterie. -Ils ont de jolies bagues ! Entrons en choisir une. -Puisque tu insistes. Le bijoutier les accueillit chaleureusement et les laissa regarder les bijoux. -Vous cherchez une bague de fiançailles ? Des alliances ? -Une bague de fiançailles... Le bijoutier retira du comptoir les bagues exposées et leur permit de les regarder de plus près. Le choix de Mounir se porta beaucoup plus sur le prix que sur les modèles. La bague lui coûtera la moitié de son salaire. -Qu'est-ce que tu penses de celle-ci ? demanda Mounir, en lui désignant une bague avec un petit diamant. -Pourquoi pas prendre des alliances ? Vous n'êtes pas si riches tous les deux. Même si tu décides de prendre des alliances en argent, l'important, c'est que vous soyez heureux. Le bijoutier toussota. -Ici, vous pouvez payer en plusieurs fois et récupérer la bague ensuite. -Non, nous allons prendre celle-ci, décida Djamel. Je participe à ce cadeau. Si vous nous faites un bon prix, nous la prenons aujourd'hui. -Avec plaisir. J'ai aussi des alliances en argent pour homme. Mounir les choisit. Il s'apprêta à sortir la liasse de billets, mais Djamel le stoppa dans son élan. -Je vous en fais cadeau. Mounir protesta, puis se tut, en voyant la grosse liasse de billets qu'il sortit de sa veste. Il se rappela que Meriem lui avait dit qu'il leur avait laissé beaucoup d'argent à sa dernière visite. Mounir doutait de sa provenance. Soit il volait son patron, soit il trafiquait dans des affaires douteuses. Le temps que le bijoutier remplisse la facture, il lui dit : -Waw, tu as un bon boulot. Tu as de la chance. J'aimerais bien que tu parles de moi à ton patron. S'il a besoin d'un comptable. J'aimerais bien gagner autant que toi et soutenir ma famille comme elle le mérite, surtout ta sœur. -Je ne sais pas, mais je te promets de lui en parler un jour. Mounir le remercia du fond du cœur. Une fois les cadeaux en poche, ils quittèrent la bijouterie. -Sache que tu peux compter sur moi lorsque tu en as besoin, dit Djamel. Je dois retourner à mes révisions. Nous nous verrons le prochain week-end. -Incha Allah. Mounir le remercia à nouveau. Ils s'échangèrent une chaleureuse poignée de main. Djamel arrêta un taxi pour lui. Il le regarda s'éloigner avant de se rendre à une pharmacie qui lui conseilla de faire une radio pour s'assurer qu'il n'avait pas de fracture. -Proposez-moi une pommade, des gélules contre la douleur. Vous avez bien quelque chose ? Le pharmacien lui vendit un pansement américain. Il lui conseilla de le porter une semaine et insista pour qu'il voie un radiologue si son état ne s'améliorait pas. Djamel se rendit ensuite à la salle de jeux. Mounir qui était revenu sur ses pas, continuait sa filature. Il vit l'homme de la veille entrer. La salle de jeux était pleine de jeunes. Il entra discrètement et regarda vers le fond où Djamel et l'inconnu se querellaient. Un homme âgé les rejoignit et ils se calmèrent. Mounir voudrait se rapprocher, mais Djamel risquait de le voir. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer.
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