Le tribunal correctionnel de Fellaoucène a condamné hier l'un des porte-drapeaux du Hirak oranais, Bendiar Maamar, à six mois de prison avec sursis. Le jeune homme, qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt après avoir écopé d'une année de prison ferme par défaut lors du procès dit "des marcheurs du 5 octobre", a été interpellé à l'occasion de la marche empêchée du vendredi 23 avril dernier. Placé sous mandat de dépôt, Bendiar a comparu le 28 avril, mais en l'absence d'un représentant du Trésor public pour soutenir l'accusation d'outrage à fonctionnaires et institutions de l'Etat, la juge a décidé d'ajourner l'audience au 5 mai. Hier donc, en dépit de l'absence de la partie civile, Bendiar Maamar a été jugé pour attroupement non armé, trouble à l'ordre public et outrage à fonctionnaires et institutions de l'Etat, accusations qu'il a rejetées dans leur ensemble. Le représentant du ministère public a requis la confirmation de la condamnation en première instance, tandis que les avocats du collectif de défense ont demandé la relaxe, tout en précisant que la cour d'appel avait prononcé la peine de six mois de prison avec sursis pour l'ensemble des accusés. Comme ils l'avaient déjà soutenu en première instance et en appel, les avocats ont rappelé que les accusations étaient fallacieuses et que les poursuites n'avaient pas lieu d'être, les "marcheurs du 5 octobre" avaient exercé un droit consacré par les lois de la République.