Dans la cadre du programme quinquennal à l'horizon 2024, la wilaya d'Aïn Témouchent a bénéficié d'une première tranche de logements estimée à 1 600 unités. La réalité du secteur de l'habitat dans la wilaya d'Aïn Témouchent et l'exécution des programmes des logements toutes formules confondues ont été au menu d'une émission radiophonique diffusée en direct, le mardi 18 mai, sur les ondes de la radio locale, à laquelle ont été conviés Abada Ali et Hadj Kaddour Habib, respectivement directeur du logement de la wilaya et directeur de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Les deux responsables en charge de ce secteur stratégique ont passé au peigne fin la situation du logement qui a toujours capté l'intérêt du citoyen en quête d'un toit. L'on apprend ainsi que dans la cadre du programme quinquennal à l'horizon 2024, la wilaya a bénéficié d'une première tranche de logements estimée à 1 600 unités, dont 900 aides dans la cadre de l'habitat rural, 300 logements publics locatifs (LPL), 400 logements promotionnels aidés (LPA) selon la nouvelle formule et 100 logements LPA qui seront réalisés au titre du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). Le premier responsable du secteur du logement de la wilaya a indiqué qu'au cours de cette année 2021 il est prévu la réalisation et l'achèvement des travaux de 2 290 logements, avec la remise des clés de 3 163 logements, avant d'attaquer le lancement des 1 632 logements. "En ce qui concerne la situation de l'éradication de l'habitat précaire (RHP) arrêtée à la date du 18 mai dernier, 100 logements ont été distribués à El-Amria et ce, en attendant celle des 893 logements qui ont été notifiés aux commissions de daïra de distribution des logements", a tenu à préciser Abada Ali. De son côté, Hadj Kaddour Habib, directeur de l'OPGI de la wilaya d'Aïn Témouchent, a indiqué que le taux d'occupation par logement (TOL) au niveau de la wilaya arrêté à la fin de l'année 2020 a été estimé à 3,55%, un taux jugé appréciable, sachant que le nombre de logements existants est de 123 315 pour une population de 438 017 âmes. Avec les réalisations du premier trimestre de cette année, le nombre de logements est passé à 123 576 unités. Quant aux besoins et aux demandes de logement recensés au niveau de la wilaya, ils se chiffrent à 64 399 demandes (LPL, LPA et habitat rural), selon M. Hadj Kaddour. La wilaya a bénéficié d'un quota de 300 logements publics locatifs (LPL) au titre de la première tranche du programme quinquennal 2020-24, et en 2021 l'OPGI prévoit la réception de 1 283 logements qui s'ajouteront aux 2 736 logements accordés à la wilaya et dont la liste des bénéficiaires est en cours d'étude. Il y a lieu de noter que 678 logements ont été déjà distribués au cours du premier trimestre, alors que 232 autres attendent l'achèvement des opérations d'aménagement des espaces verts et leur raccordement aux différents réseaux. En ce qui concerne les prévisions de distribution des logements au cours de cette année 2021, en plus des 910 logements déjà distribués, l'OPGI a programmé 1 339 logements à distribuer, mais qui demeurent tributaires de leur raccordement aux différents réseaux, ainsi que de l'aménagement extérieur, en plus de l'affichage des listes des bénéficiaires au niveau des daïras. Le directeur de l'OPGI a tenu à souligner que la wilaya fait face à un déficit en matière de disponibilité de terrains urbanisables en raison d'une saturation enregistrée au niveau de certaines communes, à l'image du chef-lieu de wilaya, de Hammam Bou-Hadjar et de Béni Saf, ce qui retarde les programmes. Au volet de l'entretien et de la maintenance du parc de logements de l'OPGI, les services techniques ont effectué 947 interventions en 2020 ayant touché 3 089 logements, contre 163 interventions depuis le début de cette année à ce jour ayant touché 173 logements, a indiqué M. Hadj Kaddour. D'autre part, ce dernier a révélé le chiffre effarant de 54 milliards de centimes représentant le montant des loyers impayés, soit l'équivalent de 200 nouveaux logements à réaliser, non sans inviter les locataires à se rapprocher des antennes de l'OPGI pour régulariser leur situation avec la possibilité de leur accorder un échéancier de paiement. "Le loyer est notre seule ressource pour pouvoir mener des opérations d'entretien et de maintenance", a soutenu Hadj Kaddour, non sans menacer les nouveaux locataires qui n'ont pas rejoint leur logement dans un délai de six mois de les poursuivre en justice, voire de les déposséder de leur logement.