Le chiffre d'affaires réalisé par le secteur des assurances au cours du premier semestre est estimé à 22,55 milliards de dinars, soit environ 300 millions de dollars, contre 20 milliards de dinars au premier semestre 204, soit une progression de 8,58%.C'est du moins ce qu'a révélé hier le secrétaire permanent du Conseil national des assurances, M. Abdelmadjid Messaoudi. Les meilleures performances sont enregistrées par les branches automobiles et assurances des personnes, avec des taux de croissance respectifs de 19,6% et 42,4%. La branche “assurance des personnes” est surtout dopée par la souscription de contrats d'assurance “assistance au voyage” exigés pour le visa Schengen. Par contre pour l'automobile, qui continue de dominer le marché, le niveau de croissance s'explique par le renouvellement du parc automobile généré principalement par le crédit à la consommation prescripteur de garantie “tous risques” et par la commercialisation de nouvelles garanties (dommage collision à hauteur de 20 000, 30 000 et 40 000 dinars). La branche IARD (incendie et risques divers) a connu une évolution relativement modeste de 5%, semble-t-il, boostée par l'entrée en vigueur de l'assurance des risques catastrophes naturelles. Par contre les branches “crédit” et “risques agricoles” ont enregistré des contre-performances respectivement de – 67,3% et -12,9%. Les risques agricoles, explique M. Abdelmadjid Messaoudi, “continuent leur chute influencée fortement par les effets du PNDA, sur le portefeuille de la CNMA, dont l'octroi des aides était conditionné par la souscription de contrats d'assurance”. Concernant l'assurance catastrophe naturelle, le secrétaire permanent du Conseil national des assurances, avance une production totale de 795,26 millions de dinars. M. Abdelmadjid Messaoudi souligne qu'une faiblesse de la souscription lors des quatre premiers mois de lancement (1er semestre au 31décembre 2004), due à l'absence de campagne médiatique de lancement du produit et au report de souscription des entreprises qui ont préféré attendre la date d'échéance de leurs polices dommages. “Mais une accélération de rythme a eu lieu au premier semestre 2005, due aux souscriptions des opérateurs économiques qui ont procédé au renouvellement de leurs différents contrats”, d'autant qu'une attestation d'assurance est exigée par l'administration fiscale. Par contre, pour les habitations, le Conseil national des assurances “n'est pas en mesure, pour l'instant d'avancer un chiffre précis”. M. R.