Pour la commission de discipline il n'y a eu ni insultes racistes ni actes de violence lors des deux matchs ayant opposé le NC Magra à la JS Saoura. Les délégués de match n'ont rien vu. Le 2 juin dernier suite au déroulement de la 24e journée du championnat national de Ligue 1, émaillée de graves incidents au stade de Béchar, où des insultes à caractère raciste ont été proférées contre l'attaquant Boubacar Haïnikoye Soumaïna durant la rencontre JS Saoura-NC Magra (1-0) , la FAF avait publié un communiqué officiel pour dénoncer ces faits. "En ouverture des travaux de la réunion mensuelle statutaire du bureau fédéral, ce lundi 31 mai 2021, le président de la Fédération algérienne de football, M. Amara Charaf-Eddine, a tenu à dénoncer les actes racistes abjects dont a fait l'objet le joueur du NC Magra, le Nigérien Boubacar Haïnikoye Soumaïna, en raison de son origine subsaharienne et de la couleur de sa peau", a martelé la FAF. Du coup, réunie mardi dernier, la commission de discipline (CD) de la FAF avait décidé d'enquêter sur cette affaire. La CD avait, en effet, laissé le dossier ouvert. Elle a indiqué sur le site officiel de la LFP avoir adressé des convocations aux deux secrétaires généraux des clubs NCM et JSS pour la séance du dimanche 6 juin à 11heures. Finalement, il n'en fut rien, la montagne a accouché d'une souris. La commission de discipline explique dans son procès-verbal de réunion tenue dimanche que "suite à l'examen des rapports des officiels de la rencontre JSS/NCM, et après la lecture du rapport NCM, la commission constate l'absence de toutes preuves relatives à un comportement discriminatoire ou raciste envers le joueur Haïnikoye Boubacar Soumaïna. En outre, le commissaire au match a signalé que le joueur a subi des insultes de la part de quelques invités au moment de son remplacement", note la commission de discipline de la FAF. Autrement dit, la FAF a publié un communiqué signé par son président Charraf-Edddine Amara dénonçant les insultes racistes contre Haïnikoye Boubacar Soumaïna sans avoir la moindre preuve sur cette affaire. Hallucinant ! La CD de la FAF s'est limitée d'ailleurs dans le cadre de cette affaire à infliger une suspension de deux matches fermes contre l'entraîneur Aziz Abbès du NC Magra pour mauvais comportement sur la main courante. Il en est de même pour les incidents du match NCM-JSS, survenus samedi à la mi-temps du match qui a opposé les deux équipes pour le compte des quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Le procès-verbal de cette affaire ne mentionne aucun incident signalé par l'arbitre et les deux délégués de match. La commission de discipline s'est limitée à suspendre l'attaquant Bouguèche Hadj pour voie de fait sur un adversaire, pour trois matches dont un avec sursis plus 30 000 DA d'amende suite aux images diffusées sur la Toile montrant l'intéressé en train de bousculer un joueur de la JSS. Les deux délégués de match présents lors de cette rencontre, Mohamed Ghouti, ex-membre du bureau fédéral de la FAF et président de la Ligue d'Oum El-Bouaghi, ainsi que le président de la Ligue de Médéa n'ont rien vu.