Cette opération s'inscrit dans le cadre de la préservation du littoral et des espaces protégés, particulièrement le cordon dunaire protégé pourtant par la loi 02-02 portant sur la protection du littoral, qui à son tour, n'y a pas échappé. Une opération coup-de-poing qui a nécessité la mobilisation d'un important dispositif de sécurité et de gros engins a ciblé, jeudi 3 juin, des constructions illicites érigées sans permis de construire sur des terrains privés et à l'intérieur de la zone d'extension touristique (ZET) nord de Zemmouri, plus précisément à Benyounès et à Boudouaou El-Bahri. Un total donc de 172 constructions à la ZET de Zemmouri et 11 à la ZET de Boudouaou El-Bahri ont été démolies. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la préservation du littoral et des espaces protégés, particulièrement le cordon dunaire protégé pourtant par la loi 02-02 portant sur la protection du littoral, qui à son tour, n'y a pas échappé. Cette opération d'envergure menée par les autorités locales de Boumerdès, qui prennent décidément le taureau par les cornes, sera étendue à d'autres actions similaires sur l'ensemble du littoral de la wilaya. M. Zelmati Mohamed Cherif, le chargé de l'intérim de la direction du tourisme de Boumerdès a indiqué : "Pour éradiquer ce phénomène, et en application des instructions du wali, une commission de veille a été mise sur pied et chargée de recenser toute construction illicite bâtie le long du littoral de la wilaya. Sa mission est de constater sur le terrain tout contrevenant à la loi, puis dresser des procès-verbaux à l'effet de la stricte application des dispositions réglementaires prévues à cet effet". En guise de protestation, les propriétaires de ces bâtisses touchées par cette opération de démolition, ont organisé, dimanche 6 juin, et tout au long de la journée, un rassemblement devant le siège de la wilaya. Contre toute attente, ils ont été reçus par le médiateur de la République, au quel ils ont soumis leurs doléances. M. Bilel Mami, un représentant des protestataires, très remonté, a déclaré : "J'ai acquis depuis une année un lot de terrain à Benyounès, d'autres depuis deux ans. Mon acte de propriété a été publié au niveau de la conservation foncière en juillet 2020. Lorsque nous avons acheté nos parcelles, le terrain était dans l'indivision, nous avons délimité ces mêmes parcelles. La seule chose qui n'est pas en notre possession, c'est le permis de construire. Depuis que nous avons entamé la construction, nous n'avons jamais reçu de mise en demeure pour arrêter les travaux, certains ont même pris possession de leurs bâtisses. Nous détenons le livret foncier de la totalité de la parcelle touchée par cette opération". Pour l'argumentaire, cette même personne exhibe un document daté du 18 novembre 2015 émanant du ministère du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Aménagement du territoire, portant main levée sur la parcelle en question et un certificat d'urbanisme établi en date du 11 avril 2018 par l'APC de Zemmouri.