"Il ne suffit pas de bien jouer, il faut aussi être efficace", affirme Denis Lavagne. Ainsi donc, la JSK vient de concéder un autre semi-échec en championnat face à la coriace formation de l'US Biskra et ce, après avoir pourtant dominé largement la partie tout en se créant une véritable cascade d'occasions de but dont un penalty raté par le goléador habituel Rida Bensayah, à l'heure de jeu, alors que le score était à égalité d'un but partout. Du coup, les Canaris ont encore laissé filer stupidement deux précieux points sur leur stade — décidément maudit — du 1er-Novembre. Et pour cause, un simple calcul fait ressortir un bilan tout de même catastrophique à domicile où la formation kabyle aura gaspillé la bagatelle de dix-huit points sur les douze matchs disputés jusque-là dans son propre fief, en concédant quatre défaites contre le CRB, l'USMA, le CSC et le MCO mais aussi en faisant trois matchs nuls face au CABBA, au PAC et à l'USB. Un tel constat nous révèle un manque à gagner considérable de 50% à domicile ce qui constitue un gros gachis qui prouve, en fait, que la JSK aura carrément tourné le dos au championnat sans compter tous les autres points gâchés à l'extérieur, notamment à Sétif, à Biskra et à Magra. Il est vrai qu'après un début de saison peu convaincant, les camarades de Bencherifa avaient redressé admirablement la barre surtout en allant chercher de belles victoires à l'extérieur face à l'ASO, au WAT, au NAHD, à l'USMBA et au MCA tout en ne concédant que deux courtes défaites à Magra et à Sétif sur le score étriqué de 1 à 0. C'est dire que la JSK effectue cette année un parcours fou car avec un peu plus d'efficacité et surtout de régularité, les Kabyles auraient pu occuper aisément la tête du classement sans que personne trouve à redire. "En football, il ne suffit pas de bien jouer, mais il faut être aussi efficace devant les buts", a déclaré Denis Lavagne à la fin du match contre Biskra, soit une partie que les Canaris avaient dominée de la tête et des épaules sans pour autant matérialiser leur net ascendant durant les 90' de jeu. Cela dit, à la décharge des Canaris, il faut peut-être prendre en compte les effets dévastateurs de ce calendrier démentiel où ils font face actuellement à trois fronts terribles, à savoir le championnat de Ligue 1, la Coupe de la ligue et surtout la Coupe de la CAF. C'est là un lourd fardeau qui oblige désormais le staff technique kabyle à consentir de gros sacrifices à chaque match et ce, en faisant tourner l'effectif au maximum comme ce fut encore le cas face à Biskra où Bencherifa, Bensayah, Boulahia, Aït-Abdeslam et Benbot sont restés sur le banc alors que le buteur libyen Al-Tubal s'était blessé contre le WAT en demi-finale de la Coupe de la Ligue. "Une fois de plus, il faut bien se dire que le 'turn-over' est inévitable avec le rythme effréné de matchs à disputer mais j'estime que tous les jeunes lancés dans le bain n'ont pas démérité dans l'ensemble et ont profité d'un plus grand temps de jeu pour s'aguerrir dans le haut niveau", dira encore Lavagne qui conclut que "l'essentiel est de nous concentrer comme il faut sur cet important déplacement au Cameroun pour négocier au mieux cette demi-finale aller de Coupe de la CAF contre Coton Sport pour préserver nos chances de qualification pour la finale de la compétition".