L'éventuelle participation du Front des forces socialistes (FFS) aux prochaines élections locales, prévues avant la fin de l'année en cours, s'avère être une option très plausible. En tout cas, c'est ce qui apparaît en filigrane des débats engagés par le parti depuis hier, à l'occasion de la conférence nationale de ses élus qui se tient, ce week-end, au Centre de vacances Anissa Tours, situé dans la station balnéaire de Souk El-Tenine, à l'est de Béjaïa. Lors de son intervention, hier, devant les participants à ce regroupement national des élus, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a, d'ailleurs, clairement signifié que "notre parti ne cédera pas un iota du pouvoir local pour barrer la route à la mafia et aux relais locaux du pouvoir central". Paraphrasant le défunt leader charismatique du plus vieux parti de l'opposition démocratique en Algérie, le défunt Hocine Aït Ahmed, l'orateur martè-lera : "Notre parti a toujours fait de sa présence dans les assemblées locales un axe stratégique." "Être au plus près de nos concitoyens, partager leurs souffrances et leurs combats, les accompagner, répondre un tant soit peu à leurs attentes et partager leurs espoirs, c'est là le socle sur lequel est fondé notre parti. C'est dans cette optique que notre présence dans les assemblées locales trouve tout son sens", a souligné M. Aouchiche dans son allocution d'ouverture des travaux de cette rencontre nationale des élus du FFS, placée sous le thème "Pour une représentation politique et sociale véritable et participative". Toutefois, il affirme que "cette question des élections locales sera tranchée lors du prochain conseil national du parti". Abondant dans le même sens, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa (P/APW), Mehenni Haddadou, et néanmoins secrétaire national chargé des élus, dénoncera le "bradage des richesses nationales et l'acharnement juridico-administratif" que subissent les élus du FFS. Revenant sur les dernières élections législatives, le premier secrétaire national du FFS estime que "la logique du passage en force et le refus absolu de toute solution politique en mesure d'ouvrir de nouveaux horizons pour le pays ont conduit, sans surprise, à un nouvel échec et à une nouvelle désaffection populaire à l'occasion des élections législatives du 12 juin dernier qui ont connu une abstention record". Selon lui, les Algériens ont, dans leur écrasante majorité, tourné le dos à ce scrutin, "assénant un coup dur au pouvoir qui ne cesse de se vanter et de s'efforcer à défendre, auprès de l'opinion nationale et internationale, la réussite et le bien-fondé de sa feuille de route". Le responsable du FFS déplore, en outre, qu'au lieu d'écouter la voix du peuple et de la raison, "le pouvoir a cédé à ses vieux réflexes autoritaires et préféré le passage en force". Et d'enchaîner : "Le résultat est là : l'Algérie nouvelle promise en grande pompe semble, malheureusement, se calquer cruellement sur celle d'avant la révolution citoyenne du 22 Février, ce qui suscite interrogations et inquiétude chez nos concitoyens et sape leur moral." S'en prenant à tous ceux qui veulent "imposer leur diktat au sein du Hirak", le président de l'APW de Tizi Ouzou insistera sur la nécessité de "libérer nos concitoyens des charlatans politiques et des aventuriers de tout bord". Et de poursuivre : "Nous continuerons à combattre tous ces charlatans politiques et autres extrémistes qui polluent la vie politique." Notons, enfin, que des travaux d'ateliers et des débats en plénière sont au menu de ce regroupement national des élus et de l'encadrement du FFS.