À partir de la saison 2021-2022, soit la saison prochaine, les clubs représentants l'Algérie ne doivent avoir aucune dette vis-à-vis des joueurs, des entraîneurs, des organismes des impôts ou de la caisse d'assurance et de retraite. Le piège. La direction de la CAF, sous la houlette du nouveau président Patrice Motsepe, et sous l'impulsion du président de la FIFA, Gianni Infantino, veut professionnaliser le monde du football en Afrique. Récemment, la FAF avait annoncé que la CAF vient de décider l'instauration, à compter de la saison 2022-2023, de la licence de club professionnel pour l'ensemble des clubs de la Ligue 1, alors que cette exigence ne concernait auparavant que les clubs engagés en compétitions africaines. Mais ce que la FAF ne dit pas, c'est qu'à partir de la saison 2021-2022, soit la saison prochaine, les clubs représentant l'Algérie (et les autres pays africains aussi) doivent obligatoirement satisfaire (en attendant la saison 2022-2023) certaines conditions draconiennes. De quoi s'agit-il ? En fait, la CAF exige que les futurs participants en Ligue des champions d'Afrique et à la coupe de la CAF ne doivent avoir aucune dette vis-à-vis des joueurs, des entraîneurs, des organismes des impôts ou de la caisse d'assurance et de retraite. Les clubs ne doivent pas être aussi sous l'effet d'une sanction de la FIFA pour contentieux divers. S'il est admis que les litiges avec les joueurs et les entraîneurs peuvent être réglés d'une manière urgente avec les concernés ou à travers le payement des sommes dues, il reste que le problème des impôts et de la CNR paraît compliqué à résoudre en un temps record. Pratiquement tous les clubs algériens dits professionnels ont des ardoises salées au sein de la direction des impôts et de la CNR. Ce sont des centaines de milliards de dinars restés impayés, sans que l'Etat bouge le petit doigt depuis l'avènement du professionnelle en 2010, au nom de la paix sociale. Mais avec ce coup de pression de la CAF et de la FIFA, la FAF et le MJS sont appelés à trouver des solutions urgentes et pratiques pour garantir la représentativité de l'Algérie pour nos quatre clubs au niveau continental. Des accords doivent donc être trouvés avec les services concernés pour ne pas pénali ser nos clubs, et cela passe inévitablement par une intervention des pouvoirs publics. Seul l'Etat peut solutionner ce problème crucial, né d'un professionnalisme à rebours. Vu la densité de la dette cumulée, il est impossible de voir nos clubs payer les ardoises en un laps de temps aussi court. À noter que la CAF a répondu favorablement à la demande d'extension de la FAF des délais pour la désignation des représentants nationaux pour les compétitions interclubs jusqu'au 30 juillet prochain, mais aux dernières nouvelles cette échéance pourrait être repoussée une nouvelle fois jusqu'au 15 août, vu le retard enregistré dans le déroulement du championnat de Ligue 1.