Le ministre de la Santé et le secrétaire général du ministère de l'Agriculture ont assuré, hier, qu'un dispositif de veille et de prévention est mis en place pour éviter l'introduction du virus dans notre pays. L'Algérie a mis en place le dispositif nécessaire de prévention pour éviter l'introduction du virus de la grippe aviaire dans le pays, a annoncé hier Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, sur les ondes de la radio Chaîne I. “Dans le cadre de la lutte et de la prévention contre la grippe aviaire, nous avons mis en place un plan d'action. Ce dernier s'occupera du suivi quotidien de l'évolution de cette maladie à l'étranger et effectuera des inspections et des analyses dans différente régions du pays”, a annoncé le ministre. Il a insisté sur l'utilité de travailler en étroite collaboration avec les ministères concernés notamment le ministère de l'Agriculture. M. Tou ajoutera que les différentes investigations, de cliniques et de laboratoires, entreprises par le département de l'Agriculture et de la Santé au niveau national, n'ont révélé aucun indice qui permettrait de suspecter la présence du virus de la grippe aviaire. “Toutefois, la veille sanitaire se poursuit de façon rapprochée”, a-t-il précisé. Il a indiqué, par ailleurs, que toutes les précautions sont prises pour parer à toute éventualité. “Jusqu'à présent, on n'a rien découvert chez nous”, a assuré le ministre de la Santé. Il parlera également de la commission mise en place au ministère de la Santé afin de suivre cette épidémie. Concernant le stock de vaccination contre la grippe aviaire, M. Amar Tou a assuré qu'il n'y a pas lieu de préparer des stocks en avance. “Nous sommes très loin de cette épidémie. On est encore au stade de consultation et de contrôle, il n'y a pas utilité de mettre des vaccins de côté. Par contre, nous aurons besoin de près de 60 millions de masques et de paires de gants”, a-t-il affirmé. Il a signalé en outre, que la commission installée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière travaille en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé. Cependant, M. Tou rappelle que l'Algérie interdit tous types d'importation d'oiseaux domestiques et sauvages afin empêcher la propagation de la grippe aviaire sur le sol algérien. “Nous avons donné instruction aux aéroports et aux ports, sur tout le territoire national, d'interdire le transfert et l'importation de tous types d'oiseaux”. Interrogé sur les coûts de l'importation du médicament, le ministre a indiqué que “la facture du médicament s'élève à 770 millions d'euros, l'équivalant d'un milliard de dollars. Concernant l'importation du médicament, nous avons ouvert les portes à toutes les entreprises pharmaceutiques. En ce moment, on a enregistré 70 importateurs de médicaments”. Autant de mesures préventives dont les autorités espèrent qu'elles éviteront à notre pays le risque de contamination. Nabila Afroun