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Le pari de la planche à billets
PRÈS DE 15 MILLIARDS DE DOLLARS POUR FINANCER LA RELANCE ECONOMIQUE
Publié dans Liberté le 03 - 07 - 2021

La Banque d'Algérie vient d'annoncer un programme de refinancement monétaire de l'ordre de 15 milliards de dollars, soit un nouveau recours à la "planche à billets" pour financer la relance économique, selon des conditions censées être plus rigoureuses.
La Banque centrale vient de dévoiler un programme spécial de "refinancement de l'économie" de l'ordre de 2 100 milliards de dinars, soit environ 15 milliards de dollars. Le programme est mis en place pour une durée d'une année, à compter du 1er juillet 2021 précise un règlement de la Banque d'Algérie (BA), portant programme spécial de refinancement, publié au Journal officiel n°49.
"Il vient en soutien au programme de Relance de l'économie nationale", souligne le texte. Le règlement n°2021-02 du 10 juin 2021, souligne-t-on, a pour objet de définir les règles, les procédures ainsi que les conditions applicables aux opérations entrant dans le cadre du programme spécial de refinancement.
L'article 3 du règlement stipule que "le programme spécial de refinancement consiste en des opérations de cession temporaire d'apport de liquidités effectuées à l'initiative de la Banque d'Algérie. Ces opérations portent sur des échéances de 12 mois, renouvelables à deux reprises".
Le montant plafond alloué dans le cadre du programme spécial de refinancement est de 2 100 milliards de dinars, ce qui représente un peu plus de 10% du produit intérieur brut (PIB). "Le Comité des opérations de politique monétaire de la Banque d'Algérie (COPM) est chargé de la mise en œuvre de ce programme", lit-on dans le règlement.
Ce dernier souligne que les effets que la Banque d'Algérie accepte en garantie au titre d'opérations spéciales de refinancement sont les obligations émises par le Trésor public dans le cadre du rachat des crédits syndiqués.
Les banques publiques avaient été mobilisées pour financer, à travers la pratique des "crédits syndiqués", les programmes d'investissement de certaines entreprises publiques, entre autres, Sonelgaz et Air Algérie.
Techniquement, le Trésor public rachète les crédits syndiqués auprès des banques, à travers l'émission de titres. Les banques pourront par la suite présenter ces titres à la Banque centrale pour se refinancer.
"Les opérations spéciales de refinancement ont une fréquence mensuelle, elles interviennent selon un calendrier préétabli", informe la Banque d'Algérie, ajoutant que "ces opérations sont annoncées chaque premier mardi du mois calendaire, elles sont exécutées le jour ouvrable suivant. Les soumissions sont d'un montant minimum d'un milliard de dinars".
Les titres donnés en garantie à la Banque d'Algérie, fait-on remarquer, "doivent couvrir aussi bien le montant de financement demandé que les intérêts dus".
Les intérêts sont déterminés par application au montant du concours, du taux d'intérêt simple, selon le principe de calcul "nombre exact de jours/360". Le règlement stipule que les opérations spéciales de refinancement sont réalisées sous forme d'opérations de cession temporaire par voie d'appels d'offres normaux à taux fixe.
Le taux d'intérêt applicable aux opérations spéciales de refinancement est le taux directeur de la Banque d'Algérie qu'elle fixe et publie périodiquement.
Par ailleurs, les seuils de refinancement applicables aux titres publics négociables donnés en garantie à la Banque d'Algérie par les contreparties aux opérations spéciales de refinancement sont ceux définis par l'instruction n°06-2016 du 1er septembre 2016 relative aux opérations d'open market portant refinancement des banques, modifiée et complétée.
À la demande des banques contreparties, la Banque d'Algérie peut accepter le remboursement par anticipation d'une partie ou de la totalité de l'encours des montants empruntés.
Pour rappel, au mois de novembre de l'année passée, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane — nommé Premier ministre, mercredi dernier — avait annoncé que le gouvernement recourra, pour le financement du déficit budgétaire, à la dynamisation du marché des bons du Trésor par le rachat d'importants crédits bancaires communs, et le refinancement des bons du Trésor émis en contrepartie du rachat de ces crédits.
La loi de finances complémentaire 2021 prévoit un déficit du Trésor estimé à 4 140,4 milliards de dinars. Ce mécanisme permet aussi aux banques de disposer de liquidités. Selon le bilan du gouvernement le niveau de la liquidité globale des banques est passé de 563,9 milliards de dinars en octobre 2020 à 744,1 milliards de dinars en mai 2021.
"C'est de la création monétaire non conventionnelle", cependant si un plan stratégique d'utilisation, (financement des PME à forte valeur ajoutée et non le secteur public), est conçu, "alors cela pourra créer une nouvelle dynamique", estime Chabane Assad, analyste financier et fondateur du cabinet Finabi Conseil.

Meziane RABHI


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