Dans un contexte sécuritaire tendu, l'enquête sur la tentative d'assassinat du colonel Assimi Goïta avance très lentement. L'enquête avance lentement au sujet de la tentative d'assassinat mardi contre le colonel Assimi Goïta, le président malien de transition. Les premiers éléments de l'enquête ont permis d'identifier l'agresseur du président Assimi Goïta, qui serait de nationalité malienne. L'homme, qui avait en main le couteau le jour de la fête l'Aïd El-Adha, est plutôt jeune, sait manier les armes et ne serait pas enseignant de profession comme annoncé auparavant, ont rapporté les médias selon une source proche de l'enquête. L'acte isolé semble exclu à ce stade de l'enquête, et des vérifications ont lieu pour le vérifier. C'est dans ces circonstances que l'armée française a annoncé dans un communiqué avoir neutralisé deux cadres de l'Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS), un groupe terroriste affilié à Daech et actif en Afrique de l'Ouest, lors d'une opération à Ménaka (nord du Mali). Il s'agit de Rhissa al-Sahraoui et d'Abou Abderrahmane al-Sahraoui. "Ce nouveau résultat appuie la stratégie militaire française, qui consiste à cibler les chefs et cadres terroristes, afin d'affaiblir les groupes armés terroristes EIGS et RVIM, respectivement affiliés à Daech et à Al-Qaïda", souligne le texte, publié jeudi sur le site du ministère français de la Défense. En coordination avec l'armée américaine, la force Barkhane a déclenché cette nuit, sur un très court préavis, une opération contre un camp de l'EIGS, organisation affiliée à Daech, dans la région de Ménaka (Mali). L'identité des deux responsables de l'EIGS neutralisés au cours de cette action est en cours de confirmation, ajoute le communiqué. Il y a quelques semaines, les forces françaises et nigériennes avaient déjà porté des coups très durs contre l'EIGS, dans le Liptako malo-nigérien, lors de l'opération Solstice, alors que ce groupe terroriste continue de mener une politique de terreur contre les populations locales, forcées de quitter leurs villages, rappelle le texte. Plusieurs cadres de haut rang de l'EIGS avaient déjà été neutralisés au mois de juin 2021, dont l'un des chefs de groupe, Dadi Ould Chaïb, plus connu sous le nom d'Abou Dardar, ainsi qu'Almahmoud ag Baye alias Ikaray, important cadre de l'EIGS, proche du leader de l'EIGS Adnan Abou Walid al Sahraoui, souligne encore l'armée française. Cela a lieu alors que de plus en plus de voix s'élèvent dans le Sahel pour demander le dialogue avec les groupes armés, arguant de l'échec de l'approche du tout-sécuritaire, adoptée jusque-là. Une politique qui serait derrière la multiplication par sept ces quatre dernières années du nombre de victimes civiles dans le Sahel, selon un rapport publié en mai par la Coalition citoyenne pour le Sahel, qui regroupe une cinquantaine d'ONG et d'organisations de la société civile de la région. Cependant, les groupes armés continuent de sévir en perpétrant des attaques contre des civils. Ainsi, au moins 2 personnes ont été tuées et 4 autres blessées, vendredi, dans une attaque perpétrée par des présumés terroristes à Kounti-Marka, dans la commune de Femaye, au centre du Mali. Des hommes lourdement armés, venus à bord de motos, ont fait irruption dans le village de Femaye vers 5h du matin criant "Allah Akbar" et ouvrant le feu sur les habitants, a appris l'agence d'information Anodolu auprès du maire de cette localité, Moussa Gouro Diall. Les assaillants ont en outre détruit plusieurs hangars et saccagé des maisons, a-t-il encore déploré, en notant que l'attaque n'a toujours pas été revendiquée. A. R.