Depuis le début de cette troisième vague de coronavirus, les hôpitaux de Bordj Bou-Arréridj ont multiplié la consommation d'oxygène médical. La demande de ce gaz vital, pour le traitement des malades hospitalisés pour la Covid-19, a atteint des sommets jamais vus auparavant. "La demande a quadruplé, voire plus", dira un infirmier qui a requis l'anonymat. Médecins, pharmaciens, hommes d'affaires, particuliers sont tous unis pour que l'oxygène ne manque pas dans les hôpitaux et les structures de soins de toute la wilaya. "Outre le quota d'oxygène que nous recevons de la wilaya, nous avons un lot de bouteilles d'oxygène que nous utilisons en cas de besoin", dira Mohamed Benmalek, wali de Bordj Bou-Arréridj, au journal Liberté. De leur côté, des industriels de la wilaya ont tous exprimé leur volonté de prêter main-forte aux structures de santé pour sauver des vies humaines. Ils ont veillé à ce que l'oxygène ne manque pas dans les établissements de soins. À chaque baisse du niveau d'oxygène annoncé dans les citernes des hôpitaux, les camions de ces sociétés puisent dans leurs réserves pour alimenter les 3 hôpitaux de Bordj Bou-Arréridj, ceux de Medjana, de Mansoura, de Ras El-Oued et de Bordj Ghedir. Un geste très apprécié par la population. "C'est un devoir de mettre nos moyens à la disposition de nos frères", dira un responsable d'une société locale. "Nous avons bloqué nos productions afin de réserver notre stock d'oxygène aux hôpitaux en cas d'urgence, comme ce qui s'est passé, la semaine passée", précise notre interlocuteur. "Je suis venu d'Allemagne en urgence pour ramener deux concentrateurs d'oxygène pour des malades en Algérie", explique Hakim, un enfant de la ville de Bordj Bou-Arréridj résidant à Francfort. "Et je repars ce mercredi. Je vais essayer d'en rapporter d'autres en attendant de régler les papiers et les formalités pour un lot de plusieurs appareils", ajoute notre interlocuteur. Des médecins et radiologues ont baissé leurs tarifs de moitié. Dans certains cas, ils prennent en charge gratuitement des malades nécessiteux. Des conventions avec des laboratoires d'analyses médicales pour baisser les prix des tests du coronavirus ont été signées. Des médecins assurent même des visites à domicile. Une pharmacie gratuite a été mise à la disposition des malades (nécessiteux) au niveau de l'hôpital Benabid. Elle offre gratuitement des médicaments contre la Covid-19. Pour rappel, sur les 320 000 personnes ciblées pour la vaccination, pas moins de 82 000 ont été vaccinées et l'opération est toujours en cours. Chabane BOUARISSA