Le Mouvement démocratique et social (MDS) est outré par l'annonce du retour “en conquérant” de Anouar Haddam, un des dirigeants de l'ex-FIS en exil, ayant publiquement revendiqué l'attentat du boulevard Amirouche en 1995. “Anouar Haddam, un des chefs du parti des assassins en fuite à l'étranger, annonce qu'il revient en Algérie en conquérant, fort des promesses qui lui ont été faites par Belkhadem au nom du Président, et qui ne dément pas renier les engagements pris à interdire d'activité politique les responsables de la manipulation de la religion, avec les conséquences sanglantes qui continuent d'endeuiller notre pays”, lit-on dans un communiqué rendu public hier. Un retour qui, aux yeux du MDS, est une confirmation de “toutes les craintes des Algériens et des Algériennes qui ont vu le pouvoir confisquer l'expression populaire à ses seules fins de reproduction”. Le MDS a aussi dénoncé la démission du pouvoir face à la menace de la grippe aviaire. “Face au risque de grippe aviaire, au lieu de présenter clairement le dispositif algérien de prévention et se décider à enfin mettre en route le nouvel Institut Pasteur, dont les équipements pourrissent dans leur emballage, on tente de jeter le soupçon en s'interrogeant sur la surmédiatisation de la menace”, s'est-il offusqué. Il n'a pas manqué aussi de vilipender le pouvoir, qui au lieu de se consacrer à la lutte antiterroriste et contre la délinquance “en augmentation spectaculaire”, “détourne” les moyens de l'Etat pour organiser la répression de toute contestation sociale. Tout comme il a accusé le ministère des Finances de verser dans la manipulation des chiffres, à savoir le prix de référence du baril de pétrole, 19 ou 40 dollars, adopté pour établir la loi de finances 2006. Comment dépasser une telle impasse ? “Mettre en œuvre résolument une alternative de liberté, de justice et de progrès, portée par un large rassemblement des forces démocratiques”, propose le MDS. R. N.