En se rendant au chevet des blessés des flammes de Kabylie hospitalisés à Douéra, le président de la République, Abdemadjid Tebboune, a déclaré, à propos du meurtre de Djamel Bensmaïl, que les habitants de Tizi Ouzou et de Larbâa Nath Irathen "n'ont aucun lien avec cette affaire". Interpellé par un citoyen, M. Tebboune a répondu qu'il connaît Larbâa Nath Irathen. "J'ai été wali à Tizi Ouzou, je connais ces hommes, j'ai dit que Tizi Ouzou n'a rien à voir avec ce crime et que même les enfants de Larbâa Nath Irathen n'ont rien à voir également". Des propos qui aident à désamorcer la discorde qui risque de s'emparer du pays à la suite de l'assassinat du volontaire Djamel Bensmaïl. Dans le même sens, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité d'empêcher "le diable de diviser les Algériens" pour porter atteinte à l'unité nationale. Le Président a affirmé que "l'Etat ne ménagera aucun effort ou moyen" pour la prise en charge des blessés. "L'Etat algérien ne vous abandonnera pas", a-t-il déclaré devant les blessés. À l'hôpital central de l'armée Mohamed-Seghir-Nekkache, le président Tebboune a également rendu visite aux soldats blessés alors qu'ils tentaient de sauver des familles des feux qui ont ravagé la wilaya de Tizi Ouzou. Accompagné du général de corps d'armée Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, M. Tebboune a tenu à rendre hommage aux héros du devoir national. Le chef de l'Etat, qui échangeait avec les soldats blessés admis au service de réanimation, s'est engagé à fournir tous les moyens nécessaires à la prise en charge de ces "moudjahidine qui se sont sacrifiés pour la patrie et pour sauver des vies".