L'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Charles W. Erdman, l'a annoncé officiellement, hier, lors d'une conférence de presse. Les services consulaires délivreront aux Algériens souhaitant se rendre au pays de l'Oncle Sam un visa visiteur temporaire (ou touristique) à partir d'Alger dès le 5 novembre prochain. Le diplomate a rappelé que le 11 mars 1995, au paroxysme de la violence terroriste qui commençait à cibler particulièrement les étrangers, la section consulaire de l'ambassade américaine a réduit considérablement ses services des visas, sans fermer tout à fait ses portes aux nombreux postulants. “En 1996, nous avons délivré 1 550 visas dans ces locaux. En 2004, ce sont 2 696 personnes qui y ont reçu leur visa. Cette année, nous ne serons pas loin de 3 000”, a énuméré M. Erdman. Ce sont essentiellement des demandes de séjour d'affaires ou d'études qui ont été agréées jusqu'alors. Les candidats au visa touristique devaient se rendre à Tunis pour les démarches usuelles auprès des services consulaires américains. Ce déplacement leur est désormais épargné. Il n'en demeure pas moins que les conditions de délivrance du fameux sésame demeurent assez strictes. “Il est évident qu'il ne suffit pas de demander le visa pour l'obtenir”, a reconnu l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie. Le vice-consul, Jonathan Austin, a expliqué alors aux journalistes la procédure à suivre. Les postulants à l'autorisation d'entrée aux Etats-Unis devraient faire leur demande sur le site web de la représentation diplomatique. Un rendez-vous, pour un entretien, leur sera fixé par e-mail. “Cette rencontre déterminera les personnes éligibles à l'obtention d'un visa d'entrée pour les States”, a soutenu le vice-consul. La deuxième étape consistera à examiner un dossier assez lourd, moyennant 100 dollars américains (ou l'équivalent en dinars). La somme n'est pas remboursable évidemment. Le candidat devra prouver sa volonté ferme de quitter le sol américain dès que le motif de son voyage est réalisé, en présentant qu'il a un emploi stable en Algérie (attestation de travail et titre de congé), un conjoint et des enfants qui l'attendent (livret de famille) et ou un registre du commerce. Il est astreint à fournir naturellement une attestation d'accueil dans la ville qu'il souhaite visiter et justifier de ressources financières suffisantes pour la prise en charge de ses frais de voyage et de séjour. Selon Jonathan Austin, les services consulaires de son pays délivrent, chaque année, cinq millions de visas dans le monde. Deux millions de demandes sont néanmoins rejetées annuellement pour diverses raisons. L'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie n'est pas vraiment sorti du contexte de la conférence de presse. Il s'est juste autorisé à révéler que l'Algérie aboutira certainement, à la phase finale de ses négociations avec les USA, à l'open sky et aux libres échanges commerciaux, dont le volume a avoisiné, en 2004, les 8,5 milliards de dollars. Souhila H.