■ Les malades atteints de phénylcétonurie, une pathologie rare, génétique et héréditaire, se sentent oubliés des pouvoirs publics. Nécessitant une alimentation spécifique qui n'existe pas en Algérie, ils ne savent plus à quel saint se vouer. "Nous avons adressé à la présidence de la République deux lettres pour l'informer de la situation, ainsi que deux demandes d'audience au ministre de l'Industrie pharmaceutique. En vain", affirment-ils. Pourtant, en 2020, après un article paru dans Liberté, un conseiller du chef de l'Etat avait reçu une délégation de l'Association nationale de la phénylcétonurie qui leur a promis de prendre en charge leurs besoins en médicaments et en nourriture. Depuis, aucun signe des pouvoirs publics. "Les autorités doivent savoir que nous mourons chaque jour un peu plus", s'indigne le président de l'association, Mohamed Adjoudj. Selon lui, près de 300 malades atteints de phénylcétonurie sont recensés en Algérie.