Le volume d'eau potable mobilisé durant le mois de septembre en cours au profit de la région d'Alger a diminué à 769 000 m3/j contre un volume habituel de 1,2 million m3/jour, en raison de la situation de stress hydrique que connaît le pays, a indiqué mardi à Alger le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Mourad Rachis. Lors d'une conférence sous le thème du dessalement et de la déminéralisation de l'eau, organisée en marge de la 16e édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau SIEE-Pollutec, M. Rachis a fait savoir que le volume des eaux superficielles mobilisées au niveau du grand Alger est passé de 670 000 m3/j en 2020 à 154 600 m3/j en septembre, alors que le volume des eaux souterraines est passé de 230 000 m3/j à 280 000 m3/j et celui des eaux de dessalement est passé de 300 000 m3/j à 334 400 m3/j. Pour faire face à ce déficit, le premier responsable de l'ADE a souligné que plusieurs actions ont été entreprises, à travers notamment la réalisation de 62 forages suivie d'un programme complémentaire de 35 forages, ainsi que d'un programme de 120 forages initié par la wilaya d'Alger. Le même responsable a cité également la réalisation de quatre projets d'extention de stations de dessalement d'eau de mer (Sdem) à Bou-Ismaïl (wilaya de Tipasa), à Zéralda, à Palm Beach et à Aïn Bénian (wilaya d'Alger) d'une capacité globale de 37 500 m3/j, ainsi que trois autres Sdem à Alger et à Boumerdès d'une capacité totale de 150 000 m3/j. Pour sa part, le directeur de l'Alimentation en eau potable au niveau du ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Abdellatif Moustiri, a indiqué que plusieurs actions ont été menées pour faire face au stress hydrique, impliquant le programme de lutte contre les déperditions, le lancement d'un programme de mobilisation de nouvelles ressources, ainsi que l'installation des barges flottantes au niveau des barrages pour l'utilisation des volumes dits "morts". Il s'agit également, a-t-il dit, de l'interconnexion des barrages et du réaménagement des programmes de distribution. M. Moustiri a en outre évoqué l'état des réserves des 80 barrages du pays, précisant que le taux de remplissage national est de 34%, alors que le déficit sur les réserves a augmenté de 50% par rapport à 2020. De plus, 20 wilayas ont été "durement" impactées au niveau de l'approvisionnement en eau potable, a-t-il précisé.