Après plus de 18 mois de fermeture pour des raisons sanitaires, le métro d'Alger va reprendre ses activités demain à 6h. La reprise de l'exploitation intervient "en application de la décision des pouvoirs publics et dans le cadre des mesures portant allégement des restrictions sanitaires appliquées", indique un communiqué du ministère des Transports. Cette période d'arrêt n'a, toutefois, pas été sans conséquence sur la situation financière de cet autre moyen de transport public des voyageurs. Outre la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19, sa fermeture, également lors des manifestations du Hirak, ont causé un manque à gagner se chiffrant en milliards de centimes pour l'entreprise. Le management du métro d'Alger, faut-il le rappeler, a été retiré à l'établissement français, RATP, et a été confié à une société algérienne. Dans le cadre de la prévention contre la Covid-19, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a annoncé, hier, l'augmentation du nombre des rames du métro. Cette mesure a été prise, afin de réduire la pression sur ce mode de transport, et ainsi endiguer la propagation de la Covid-19, a déclaré M. Bekkaï, à l'APS, lors d'une visite d'inspection des travaux d'expansion du métro d'Alger. Ce qui, en outre, permettra la réduction du temps de parcours. Même si le ministre a mis en avant des raisons sanitaires, notamment la "préservation de la santé des citoyens contre le coronavirus", la suspension de l'activité du métro pendant près de deux années a suscité moult interrogations quant aux véritables motifs d'une telle décision. Certaines sources ont invoqué une histoire de logiciel de maintenance ou de gestion du système que la RATP a refusé de remettre aux nouveaux gestionnaires du métro d'Alger. "C'est plutôt le logiciel de maintenance qui a chopé le virus corona...", ironise un internaute, qui récuse la version de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). D'autres sources expliquent cela par le manque de main-d'œuvre qualifiée. Des explications démenties aussitôt par l'EMA, maintenant ainsi la thèse de la pandémie de Covid-19. Cela étant, le ministre des Transports a appelé l'EMA à veiller au respect du dispositif de prévention conformément au protocole sanitaire en vigueur et à préserver la sécurité sanitaire des usagers pour assurer le trafic dans de bonnes conditions. Il a, en outre, appelé l'EMA à déployer un nombre important de ses employés pour veiller au respect de ces mesures et accompagner les voyageurs pour un meilleur usage de ce mode de transport. Ce nouveau plan d'exploitation, qui intervient en pleine rentrée sociale, donnera lieu à une meilleure fluidité du trafic routier dans la capitale, souligne le ministre.