RESUME : Samir discute avec son père avant de rejoindre sa mère et sa femme. Il surprend les propos de sa mère et n'y va pas en douceur en lui demandant de se tenir loin d'eux. Puisqu'elle refuse de partager leur bonheur. Heureusement que son père ne partage pas son avis et refuse d'entrer dans son jeu. -Je ne partirai pas avant de prendre mon café, dit Ali. - Je ne resterai pas une minute de plus ici, réplique Fathma. - Tu n'as qu'à attendre dehors, lui répond son mari. Je suis d'accord avec Samir quand il dit que tu es insupportable. Je me demande comment j'ai pu faire pour vivre aussi longtemps avec toi. Fathma a un sourire mauvais. - À toi aussi, elle a jeté un mauvais sort. Je me doutais bien qu'en restant aussi loin, elle devait préparer quelque chose. Sois maudite ! Et elle part en claquant la porte. Mouna a envie de pleurer et quand elle se lève, son beau-père lui fait signe de se rasseoir. - Tu la connais, sa spécialité est la méchanceté gratuite, dit-il. Sers-moi une bonne tasse de café. Samir lui remplit une tasse et la pose devant lui. Il ne reste pas prendre le café. Il sort rejoindre sa mère. Il pense aux ragots qui vont circuler dans le bâtiment si les voisins remarquent sa mère dehors. Elle feint de ne pas le voir. Elle se tient près de la voiture. - Viens, rentrons à la maison, la prie-t-il. - Je ne t'ai pas dit de me rejoindre, réplique-t-elle. Fiche-moi la paix sinon je fais un scandale. - Tout sauf ça ! Viens. Mais elle refuse. - Dis à ton père de se presser. Je ne reviendrai pas avant longtemps. - Pourquoi tu adores compliquer les choses ? Pourquoi ? Tu nous fais souffrir, mais rien ne semble te toucher. Tu aurais eu un cœur tendre que tu ferais tout pour resserrer les liens de la famille, dit Samir. Mais je sais que je perds mon temps. Je reviens avec papa. Il remonte chez lui et ni Mouna ni son père ne sont surpris qu'il revient seul. Son père a un air désolé. - J'espère qu'elle finira par se calmer, dit-il. - Je l'espère pour toi. Ce n'est pas que je veuille me débarrasser de toi mais vu la situation… soupire Samir. Inutile de la faire attendre plus longtemps. Je vous emmène. - Non, non, trouve-nous un taxi, lui demande son père avant de prendre congé de sa belle-fille. J'espère que tout se passera bien. Je suis très heureux pour vous. Mouna est très touchée. Elle embrasse son beau-père avant de le raccompagner jusqu'à la porte d'entrée. Samir est sorti en premier. Il arrête un taxi pour eux et règle à l'avance la course. - Merci mon fils. - Rentrez bien. Au revoir maman. Mais elle ne lui répond pas. Samir regarde le taxi s'éloigner et au fond de lui-même il regrette que sa mère lui donne du fil à retordre alors qu'il a besoin de se concentrer sur l'événement de sa vie. Tout comme sa femme, il a attendu longtemps avant de voir leur rêve se réaliser. Il a envie d'apprécier chaque seconde. Sa mère a réussi à lui gâcher sa joie du jour. Il sort de la poche de sa veste l'échographie et sourit en regardant la forme. Dans quelques semaines, la forme sera plus précise. Il y aura les bras, les jambes… - Dans quelques mois, je pourrais même le prendre dans mes bras. En levant la tête, il aperçoit Mouna. Elle est bien triste. Il se décide à rentrer chez lui et à l'emmener voir ses parents. Il n'y a que sa mère à pouvoir lui redonner le sourire. Ils ont passé un sale quart d'heure, en compagnie de la sienne… (À suivre) A. K.