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Le procès Sankara s'ouvre 34 ans après
SON ANCIEN COMPAGNON, BLAISE COMPAORE PRINCIPAL ACCUSE
Publié dans Liberté le 12 - 10 - 2021

"Si un jour je meurs tué, ce sera par la main de celui-là", disait avec humour Thomas Sankara, alors président de la Haute Volta qu'il rebaptisera Burkina Faso (Terre des hommes intègres), pointant du doigt son ami, Blaise Compaoré, qui sera effectivement le principal accusé de son assassinat lors du coup d'Etat de 1987.
Le procès des auteurs présumés de l'assassinat de Thomas Sankara, président du Burkina Faso, il y a 34 ans, s'est ouvert hier devant le tribunal militaire d'Ouagadougou. Cependant, le principal accusé dans ce coup d'Etat qui a coûté la vie, le 15 octobre 1987, au président Sankara, l'ex-président, Blaise Compaoré, ne sera pas présent au procès.
Aussi, ce réfugié et naturalisé Ivoirien, où il a fui après l'insurrection de 2014, continue de nier les faits qui lui sont reprochés ainsi que son complice, le général Gilbert Diendéré, son ex-chef d'état major particulier, qui purge une peine de 20 ans de prison pour tentative de coup d'Etat en 2015.
Principal accusé, Blaise Compaoré, 70 ans, vit, en Côte d'Ivoire, ne se présentera pas devant le tribunal : ses avocats ont dénoncé "un procès politique" devant "une juridiction d'exception". MM. Compaoré et Diendéré sont tous deux accusés de complicité d'assassinats, recel de cadavres et d'attentat à la Sûreté de l'Etat.
Incertitude également sur la présence de la veuve Sankara, qui vit en France, depuis 1990, même si elle est annoncée dans la capitale burkinabée par le Comité international mémorial Thomas Sankara. Son combat pour le jugement des assassins de son époux semble ainsi commencer à prendre fin avec l'ouverture de ce procès même s'il est tronqué. Ce que relève d'ailleurs à juste titre le réseau international justice pour Thomas Sankara.
Le réseau international "Justice pour Thomas Sankara, justice pour l'Afrique" note le procès risque qu'il soit "amputé du volet international du dossier" pouvant faire la lumière sur le rôle de la France, des Etats-Unis et de pays ouest-africains comme la Côte d'Ivoire de Félix Houphouët Boigny et du Togo de Gnassingbé Eyadema, alors ulcérés par les prises de position anti-impérialistes de ce jeune révolutionnaire adulé par la jeunesse africaine.
Le soulèvement populaire de 2014 a provoqué la chute du président Blaise Compaoré, les jeunes, qui n'ont pas connu son bref passage au pouvoir, brandissaient pourtant le portrait de Thomas Sankara avec fierté.
Après ces manifestations, Blaise Compaoré a fui le pays et s'est réfugié dans le pays voisin, la Côte d'Ivoire où il a réussi à avoir la nationalité. "Aujourd'hui, on peut dire que Sankara représente une boussole pour le peuple burkinabé.
C'est un guide, c'est lui qui a tracé le chemin de l'espoir pour le peuple", estime M. Ouédraogo. Plus d'une dizaine de partis politiques se réclament de l'idéal de Sankara, dont le principal est l'Union pour la renaissance-Parti sankariste (Unir-PS).
Selon Stanislas Benewendé Sankara (aucun lien familial avec Thomas Sankara, avocat de la famille du leader révolutionnaire depuis 1997, "l'absence de Compaoré est un mépris pour la justice de son pays d'origine et dénote quelque part aussi sa culpabilité éventuelle". Mais, juge-t-il, même "si ce procès ne voit pas encore le bout du tunnel, nous amorçons un virage au plan judiciaire qui est très important".
Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1983, Thomas Sankara a été tué avec 12 de ses compagnons par un commando lors d'une réunion au siège du Conseil national de la révolution (CNR) à Ouagadougou.
Il avait 37 ans. Des soldats de l'ancienne garde présidentielle de Compaoré, notamment l'ancien adjudant-chef Hyacinthe Kafando, soupçonné d'avoir été le chef du commando et qui est actuellement en fuite, figurent également parmi les accusés.
Selon Halouna Traoré, ancien compagnon de Sankara et unique rescapé du coup d'Etat de 1987, "le procès nous amène (nous, Burkinabés, ndlr) à nous regarder dans le miroir, à voir le tort que nous nous sommes fait nous-mêmes avec la complicité de l'extérieur, parce que le côté matériel du coup d'Etat s'est passé au Burkina, mais les commanditaires sont de l'extérieur".

R. I./Agences


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