Une salle omnisports et une piscine olympique ont été réalisées depuis belle lurette, mais elles demeurent fermées aux amateurs de sport et aux clubs locaux. Ces derniers réclament la mise en service de ces deux structures sportives. Les associations sportives et les écoles de football de Draâ El-Mizan ne cessent de réclamer la réalisation d'un nouveau stade pour soulager un tant soit peu la pression sur l'unique terrain engazonné dont dispose cette localité du sud de Tizi Ouzou. En effet, les équipes de football, dont l'ES Draâ El-Mizan et l'Etoile de Draâ El-Mizan, pensionnaires des divisions inférieures, et les écoles de football souffrent pour y trouver un créneau horaire qui leur est favorable. "Nos enfants sont des écoliers. Ils ne peuvent s'entraîner que les samedis et les vendredis. Malheureusement, tous les meilleurs créneaux horaires sont attribués aux équipes de football. Nous peinons à trouver un temps vide pour nos entraînements", se plaint le président de l'école de football l'Olympique de Draâ El-Mizan. Alors que les jeunes des clubs des quartiers de la ville n'ont que l'aire de jeux située à proximité du lycée Ali-Mellah pour organiser des rencontres de football. Si les associations sportives avaient sollicité l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, en visite en septembre 2020 pour l'inauguration de la salle omnisports, afin de dégager une enveloppe en vue d'engazonner ce terrain, les travaux n'ont pas encore commencé. "Dernièrement, une entreprise est arrivée pour lancer les travaux de terrassement et l'engazonnement du terrain. Cependant, nous avons constaté qu'au lieu d'un terrain de football digne de ce nom l'enveloppe dégagée pour cette opération a été réduite. Nous exigeons un terrain avec toutes les commodités nécessaires. C'est-à-dire une clôture et non du grillage, de l'éclairage et un terrain avec les normes requises. Car nous avons appris que la superficie de l'assiette foncière qui est de 3 200 m2 est réduite", s'insurge le président de l'association Assirem de la cité des Fonctionnaires, signalant au passage que ce terrain accueille les équipes de tous les quartiers et cités de la ville. D'ailleurs, le jour même où les travaux allaient être entamés, les jeunes se sont regroupés sur place pour s'opposer à la fiche technique du projet en question. Le chef de daïra et le maire se sont déplacés sur les lieux et ont promis aux contestataires de mener des démarches pour répondre à leurs doléances. "Nous n'avons pas besoin seulement d'un terrain de proximité parce que le nôtre est commun à tous les quartiers. S'il est décidé de maintenir la fiche technique telle qu'elle a été établie, nous nous opposerons aux travaux. Un stade digne de ce nom, sinon rien. Ce stade pourra servir aussi les écoles de football qui ne trouvent pas de place au stade communal. La ville a plus de 20 000 habitants et pas moins d'une dizaine de quartiers importants", clame un jeune du comité du lotissement Mohamed-Belaouche. Tous les clubs sportifs réclament la mise en service des deux structures sportives achevées depuis belle lurette. Il s'agit de la salle omnisports et de la piscine semi-olympique. "Cela fait maintenant seize ans que l'ancienne salle omnisports a été détruite par la neige, en janvier 2005. Depuis, nombreux sont les athlètes de haut niveau qui ont déserté la scène sportive. Il faudrait ouvrir ces deux nouvelles structures lancées depuis huit ans pour venir au secours de notre jeunesse, proie à tous les vices, aussi ravageurs les uns que les autres", s'insurge l'ex-président d'un club sportif amateur. Par ailleurs, les présidents des associations de quartier interpellent les autorités à programmer des stades de proximité dans plusieurs quartiers de la ville pour réduire la pression sur le stade communal dont la pelouse est déjà détériorée et dont le coût de réfection sera excessif en ces temps de vaches maigres.