Résumé : Da Ali joint rapidement son ami et professeur pour reporter sa visite. Il ne veut pas gâcher ce bel après-midi. Il y a si longtemps qu'il n'avait pas vu Latéfa sourire, le regard brillant. Houria garde espoir qu'il n'est pas trop tard pour qu'ils se remettent ensemble. Da Ali a d'autres soucis. Le doute plane qu'il y ait eu une erreur médicale. Il prie pour qu'elle n'ait pas cette terrible maladie. Mais cette erreur l'aura brisée. Il éprouve le besoin d'en parler et appelle Hosni... Ce dernier reste sans voix pendant un moment. Tout comme son père, il espère qu'il y a erreur médicale. - Est-elle au courant ? - Non, non, personne. J'espère qu'elle n'est pas malade. Et si c'est le cas, tu te rends compte ? Ils auront détruit sa santé, sa vie. Tarek est venu tout à l'heure. J'ai mal en pensant au fait que leur vie a été gâchée. Si tu les avais vus. Tarek tient toujours à elle. - Je sais. Figure-toi qu'il m'a appelé. Il voulait partager sa joie. Il m'a aussi envoyé sa photo, raconte Hosni, le cœur serré. J'espère qu'elle n'est pas malade et qu'elle pourra retrouver sa vie d'avant. Mais quand sauras-tu s'il y a erreur ou pas ? - Mon ami attend le retour de la chirurgienne et d'autres avis. Il ne parle pas pour rien. Jamais il ne donnera de faux espoirs. Non, insiste Da Ali, en soupirant. Quelque chose l'a perturbé lorsqu'il a vu son dossier. Il est tout aussi inquiet que moi. Il voulait voir la cicatrice de ta sœur mais j'ai préféré attendre. Elle ne se doute de rien et c'est tant mieux. C'est une torture de rester dans l'ignorance. Parfois, j'ai l'impression que mes jambes ne vont pas me porter. Je me sens faible. - Papa, inchallah il n'en ressortira que du bien. Je voulais venir pour sa prochaine cure. Si tu le veux, je viens avant, propose Hosni. Je m'occuperai de tout. Tu pourras te reposer. - Tarek veut l'emmener à ses rendez-vous. Il verra ce qu'est le service oncologie et ce que la maladie fait comme ravage aux femmes et aux hommes de tout âge, de toute condition sociale. S'il s'enfuie, je ne le blâmerai pas. Mais au moins, on sera fixé. - Comme tu veux. Mais je viendrai quand même. - Tes frères et leurs familles seront là ce soir, au dîner. Je regrette que tu résides si loin de nous, soupire Da Ali. Tu me manques. - Papa. Un jour, je reviendrai vivre à Alger, lui promet-il. Passez une bonne soirée. Embrasse-les pour moi. Là, je vais appeler Latéfa et la taquiner un peu. - Ne l'appelle pas maintenant. Elle dort, lui conseille son père avant qu'ils ne raccrochent. Hosni patiente une bonne demi-heure avant de l'appeler. Il la trouve réveillée et pensive. - Pourquoi caches-tu ta joie ? Je sais que Tarek et toi avez repris. Tu comptais me l'apprendre quand ? - Ne va pas te faire des films, lui dit-elle. On est amis. - Et aussi amoureux, ajoute Hosni. Je suis content pour vous. Même s'il ne s'agit que d'amitié pour l'instant. Qu'étais-tu en train de faire ? Latéfa a ouvert son dressing et choisit une jolie robe d'intérieur. - Je voudrais me faire belle mais je me trouve horrible. Ce dîner est une mauvaise idée. Je ne suis plus la même. Quand il saura qu'il me manque un sein et que l'autre a été touché... - Il le sait. Et laisse-le voir maintenant ce que la maladie t'a pris. S'il ne s'y fait pas et qu'il part, bon vent. Un de perdu, dix de retrouvé, dit Hosni avant de lui rappeler un point essentiel. Ta vraie beauté est intérieure. Il l'a toujours vue. Petite sœur, chasse les pensées négatives et profite de chaque instant. Rappelle-toi cette citation "Souris à la vie, elle te sourira". - Tu as le chic de me remonter le moral. Maintenant laisse-moi me préparer. Hosni insiste pour avoir un rapport détaillé de la soirée. Lorsqu'ils raccrochent, Latéfa a retrouvé son sourire. Sa mère vient l'aider à se préparer. Lorsque ses frères et leurs familles arrivent, ils la trouvent au salon. Ils sont heureux de la voir "bien" et surpris lorsque Tarek les rejoint avec des fleurs et des cadeaux. - Il ne fallait pas. Le sourire qu'ils échangent n'échappe pas à la famille. Si Houria fait déjà des projets, Da Ali ne cesse de penser aux doutes de son ami. Vivement qu'il fasse la lumière sur le cas de Latéfa. Il mettra fin à sa torture.
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