Alors que le départ inattendu d'Henri Stambouli prête toujours à confusion dans la mesure où l'on ne sait toujours pas s'il s'agit d'un limogeage ou d'une séparation à l'amiable souhaitée par le coach français, les dirigeants kabyles avaient tablé publiquement sur l'arrivée imminente d'un technicien français. Et pour cause, l'on avait même annoncé, cette semaine, une visite éclair du directeur sportif de la JSK, Karim Ziani, en France pour négocier avec des techniciens français, mais voilà que mardi soir, à quelques heures de la fin du match OM-JSK, la direction du club kabyle a finalement révélé, à travers le site officiel du club, "un accord d'engagement avec l'entraîneur tunisien Souayah Ammar pour diriger la barre technique de l'équipe sénior", sans donner la moindre précision sur la durée du contrat du nouvel entraîneur, encore moins les raisons d'un tel casting. Aux dernières nouvelles, il paraît que le coach tunisien devrait signer un contrat d'une année seulement et son arrivée est prévue pour aujourd'hui jeudi à Tizi Ouzou. En fait, il semble bien que les dirigeants kabyles auraient opté pour un technicien tunisien eu égard au bon travail de Nabil El-Kouki à l'Entente de Sétif ou encore de Khaled Ben Yahia au Mouloudia d'Alger, alors que deux autres clubs algériens, en l'occurrence la JS Saoura et l'O Médéa, ont recruté tout récemment deux autres entraîneurs tunisiens qui ont respectivement pour noms Kaïs Yaakoubi et Lotfi Sellami, sans oublier Moez Bouakaz, qui a drivé récemment sept clubs algériens pendant presqu'une décennie avant de rentrer cette année en Tunisie pour prendre les destinées de l'ES Metlaoui. Et s'il faut rappeler que deux autres techniciens tunisiens, Sofiène Hidouci et Yamen Zelfani, sont aussi passés tout récemment par la JSK, tout porte à croire que la direction de la JSK a agi dans l'urgence, puisque le président Yazid Iarichen estime que "la JSK a choisi Ammar Souayah pour son CV éloquent, mais aussi pour le fait que les entraîneurs tunisiens connaissent parfaitement la mentalité des footballeurs algériens, ce qui ne posera pas de problème d'adaptation mais aussi de communication des deux côtés et facilitera la relance de la machine". Cela dit, même s'il était en rade durant ces quatre dernières années, après un dernier passage d'un an et demi, de juillet 2015 à janvier 2017, à la barre technique de l'Espérance de Tunis, il faut tout de même admettre qu'à 64 ans révolus Ammar Souayah peut se targuer d'un CV assez étoffé, puisqu'il a entraîné plusieurs clubs tunisiens de Ligues 1 et 2, notamment l'ES Sahel et l'ES Tunis, ainsi que l'EN "espoirs" et l'équipe nationale A de Tunisie, mais aussi plusieurs clubs huppés d'Arabie saoudite. C'est dire que le nouveau coach de la JSK possède tout de même une bonne expérience professionnelle, et il lui appartient d'ores et déjà de retrousser ses manches pour prendre le train en marche et réussir à remettre rapidement sur les rails la locomotive kabyle, car l'on sait pertinemment qu'il n'y a que les résultats sur le terrain qui pourraient justifier le choix des dirigeants kabyles. Attendons donc pour voir !