Au-delà des deux précieux points jetés par la fenêtre face au RCA, la JS Kabylie a montré un visage moribond. La JSK misait beaucoup d'espoir sur cette rencontre de la 4e journée face au RC Arba car après avoir concédé trois semi-échecs depuis le début de saison, les Canaris étaient visiblement déterminés à décrocher leur premier succès en championnat. Face à un nouveau promu qui occupe la dernière place au classement général avec un seul point au compteur, la formation kabyle avait largement les faveurs du pronostic, mais voilà que la réalité du terrain est venue nous rappeler que le football n'a jamais été une science exacte. Pour preuve, après avoir dominé aisément la première période, inscrit un but libérateur signé Doumbia et multiplié les occasions de but, les camarades de Bensayah ont littéralement sombré en seconde mi-temps face à cette étonnante formation de l'Arba qui n'avait plus rien à perdre sinon aller taquiner l'arrière-garde kabyle. "Nous avons une équipe très jeune dont la moitié découvre à peine le niveau de la Ligue 1 et nous sommes venus à Tizi Ouzou avec l'intention de poser notre jeu habituel. Si la JSK nous a été supérieure en première période, je pense que nous avons bien réagi après le repos et notre égalisation était plus que méritée ! Encore que nous aurions pu repartir même avec les trois points de la victoire sans que personne ne trouve à redire", a indiqué, en fin de partie, le coach du RCA, Abdelghani Boufenara, visiblement ravi par ce point précieux mais surtout rassuré par la prestation d'ensemble de ses poulains, ce qui est un gage de confiance pour la suite du parcours. Dans les vestiaires kabyles, ce n'était pas la joie car ce partage des points face à la lanterne rouge était ressenti comme une véritable défaite. Car au-delà des deux précieux points jetés par la fenêtre, la JSK a montré un visage moribond. Il faut reconnaÎtre que, même après avoir livré une première mi-temps tout juste moyenne et eu l'opportunité de plier toutefois le match vu les nombreuses occasions ratées, les Canaris auraient pu sceller aisément une victoire salutaire pour repartir du bon pied en ce début d'exercice peu convaincant. Pis, à défaut de se mettre à l'abri de toute surprise dans le premier half, les Kabyles ont carrément perdu leur football après la pause et ont versé dans un jeu insipide et décousu. Un tel couac inquiète désormais, au plus haut point, les supporters kabyles et ce à une semaine du lointain déplacement en Afrique pour négocier ce match aller tant attendu des huitièmes de finale-bis de la coupe de la CAF contre les Royal Léopards du Swaziland. Et en l'absence du coach tunisien Ammar Souayah – il s'est rendu à Tunis pour le mariage de son fils, ce qui a fait jaser de nombreux fans kabyles — l'entraîneur-adjoint Karim Kaced a essayé toutes les variantes possibles, notamment en incorporant Mouaki, Haroun, Harrag en attaque et surtout Gatal en défense après l'expulsion de Kerroum pour cumul de cartons à la 68', en vain. Et, comble de l'ironie, la JSK a même fini par frôler la correctionnelle ! "Je pense que nous aurions pu éviter un tel scénario avec un peu plus d'efficacité en première mi-temps où le jeu était en notre faveur, mais l'expulsion de Kerroum après le repos a été le tournant du match, ce qui est dur à avaler. Mais il va falloir oublier au plus vite une telle déception pour nous concentrer sur ce long déplacement au Swaziland", a déclaré Kaced, non sans préciser : "Nous avons intérêt à retrousser les manches car le championnat est encore long..."