Les joueurs détenteurs de décisions favorables de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) et du TAS d'Alger mais non appliquées par la FAF remontent au créneau. Selon une source digne de foi, nous apprenons que plus de 110 joueurs parmi eux ont décidé de mettre à exécution leur menace de saisir le TAS de Lausanne pour "non-exécution de verdicts multiples". Des dossiers complets ont été transmis au TAS avec l'apport d'avocats étrangers. Ces joueurs revendiquent l'application de la loi contre les clubs récalcitrants qui refusent de payer leurs dettes en dépit de verdicts favorables des commissions spécialisées. Fin octobre dernier, profitant du déroulement des travaux du bureau fédéral de la FAF, les joueurs en question ont organisé un sit-in devant le siège de la Fédération pour contester la décision de la FAF de permettre à des clubs de récupérer leurs licences (levée de l'interdiction de recrutement) contre le paiement de 30 à 15% de leurs dettes. Quatre de leurs représentants ont été du reste reçus par le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara. Ils l'ont menacé de saisir la Fifa pour non-exécution de des verdicts de la CNRL. Dans une circulaire adressée aux associations nationales membres, datée du 9 mai 2018, la Fifa avertit que "si une association membre n'applique pas automatiquement la sanction requise (interdiction e recrutement) au niveau national et ne fournit pas au secrétariat de la commission de discipline de la Fifa la preuve de I'interdiction de transfert, une procédure disciplinaire — pouvant aller jusqu'à I'exclusion de toutes les compétitions de la Fifa — pourra être engagée à I'encontre de I'association membre concernée". Le jour même le bureau fédéral de la FAF, sous pression, a décidé à ce titre d'accorder un dernier ultimatum aux clubs jusqu'au prochain mercato (février prochain) pour payer intégralement leurs dettes sous peine de se voir interdits de recrutement et le lancement d'une procédure disciplinaire qui prévoit la défalcation de points lors de la phase retour des championnats des Ligues 1 et 2. L'hiver risque d'être chaud pour la FAF et les clubs concernés.