■ Alors que plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa ont déjà procédé à l'installation officielle de leurs nouveaux premiers magistrats, l'Assemblée populaire communale (APC) du chef-lieu de wilaya, qui compte 33 élus, peine à désigner son futur président. En effet, les tractations tous azimuts engagées par le parti du Front de libération nationale (FLN), qui dispose d'une majorité relative avec ses 13 sièges, ne semblent pas porter leurs fruits. Au-delà des divergences sur la répartition des postes de responsabilité au sein du nouvel exécutif communal, le parti d'Abou El-Fadhl Baâdji n'arrive toujours pas à trouver un consensus autour d'un candidat au trône parmi ses 13 élus. Les raisons de cette mésentente ? Le prestigieux poste de maire de l'ancienne capitale des Hammadites fait saliver plus d'un élu au sein du groupe FLN. Selon une source proche des structures de l'ex-parti unique à Béjaïa, le choix de l'actuel mouhafedh FLN, Abdelhamid Merouani, qui aurait jeté son dévolu sur un élu "indésirable", connu pour être un "adepte de combat de béliers", a provoqué une discorde profonde. Ces dissensions politiques qui minent le parti majoritaire ne manqueront certainement pas d'influencer négativement sur les négociations en cours entre les responsables du FLN et les élus issus des autres listes concurrentes. Une autre pierre d'achoppement dans ces négociations, les élus municipaux du FLN refusent de faire alliance avec ceux du Front des forces socialistes (FFS), alors que ce dernier a déjà contracté un pacte politique avec les élus FLN à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Béjaïa. Autrement dit, l'alliance scellée entre les deux fronts au niveau de l'APW semble impossible au sein de l'APC de Béjaïa, où les élus du FLN préfèrent composer avec leurs homologues issus des deux listes indépendantes, à savoir celle dénommée "Assirem" qui compte 8 sièges et celle appelée "Tafat n'Bgayet" (Lumière de Béjaïa) qui a obtenu 5 sièges. "Certes, nous avons déjà négocié un protocole d'accord avec le FLN, mais la désignation du futur maire de Béjaïa constitue visiblement une bombe à retardement. Bien que le mouhafedh FLN adopte une approche inclusive, afin de permettre une stabilité politique au sein de l'assemblée, la constitution de l'exécutif communal ne semble guère être une mince affaire devant l'avidité de certains élus", nous a fait savoir Yacine Zidane, directeur de campagne et porte-parole de la liste indépendante "Assirem" (Espoir).