À l'initiative du collectif des supporters de la JSK en Amérique du Nord, l'ex-président du club, Cherif Mellal, est revenu, dans une conférence virtuelle animée samedi, sur le bilan sportif et financier de son passage au club-phare du Djurdjura. Pour sortir la JSK de l'ornière, M. Mellal a plaidé d'emblée pour l'augmentation ou l'ouverture du capital, comme d'ailleurs cela a été recommandé par le commissaire aux comptes. "C'est la seule solution pour sauver la JSK", a soutenu le conférencier, qui a vanté sa gestion rigoureuse des finances du club durant les trois années et demie de son règne. "On a géré en fonction des moyens disponibles. On a notamment revu à la baisse la masse salariale qui était de plus de 32 millions de dinars, puisque nous avons visé l'autofinancement", a-t-il dit, avouant que la pandémie a stoppé net ses projets. Il a accusé l'actuelle équipe dirigeante de livrer la JSK à la rue. "Ils veulent démolir ce que l'on a construit. Certains étaient là depuis 10 ans, qu'est-ce qu'ils ont apporté au club", a tonné l'intervenant, prédisant un début de faillite pour ces remplaçants à la tête du club kabyle. Mellal est tombé ensuite à bras raccourcis sur l'actuel président de la JSK, Yazid Iarichène : "Il dit qu'il a un projet, une vision, mais sur le terrain on ne voit rien. C'est la catastrophe." Mellal est revenu sur le référé qui a précipité son départ de la présidence du club. "L'affaire n'est pas encore tranchée dans le fond", a mentionné Cherif Mellal, dénonçant le procès-verbal de l'assemblée générale qui a acté sa destitution, une démarche contraire au Code du commerce, selon lui. Au-delà du feuilleton judiciaire, Mellal n'exclut pas son retour au club : "On ne tourne pas le dos à la JSK." Sur plan purement sportif, M. Mellal a indiqué qu'avant son arrivée à la SSPA, la JSK jouait la relégation et végétait dans les profondeurs du classement africain. "Mais grâce au travail acharné de toute l'équipe, on a ramené la JSK à la septième place en Afrique", a-t-il conclu.