Pour nombre d'entreprises locales, la Foire de la production algérienne, ouverte au public hier à Alger, est une vitrine idéale pour faire connaître leurs produits et nouer des relations de partenariat pour dépasser la crise. La crise financière et sanitaire semble avoir laissé des traces dans tout le secteur économique national. La reprise est encore timide dans de nombreuses entreprises. Certaines d'entre elles estiment que la Foire de la production nationale est une vitrine idéale pour faire connaître leurs produits et nouer des relations de partenariat pour dépasser la crise. E. Hassad, directeur commercial à l'ENPC (Groupe industriel des plastiques et caoutchouc), souligne : "Comme beaucoup d'autres entreprises, l'ENPC a été perturbée par les effets de la pandémie de coronavirus. Mais aujourd'hui, le groupe s'est inscrit dans une dynamique de développement, exploitant au mieux l'expérience capitalisée dans son domaine." Depuis 2019, a-t-il ajouté, "l'ENPC a intégré le marché des hydrocarbures, mettant au point 54 produits homologués par Sonatrach". Celle-ci les utilise actuellement. Le groupe a également élaboré localement des produits plastiques, ainsi que des produits qui entrent dans la construction ferroviaire que le pays importait. Ce faisant, l'ENPC a contribué à favoriser un processus de substitution aux importations. Le Groupe industriel des plastiques et caoutchoucs est spécialisé dans la transformation et la commercialisation des produits plastiques et caoutchoucs. Il est composé de onze filiales réparties à travers trois régions, implantées à Sétif, Alger, Médéa, Tizi Ouzou et Chlef. Le groupe Tonic Industrie semble, lui, en méforme. Tonic fait face à de réelles "difficultés". Il a besoin d'un plan de "relance" qui nécessite des "ressources financières" appropriées, comme l'explique Nabila Aouchar, responsable de la communication du groupe. Elle ajoute que Tonic Industrie a hérité d'une dette qu'il est en train de payer. Mme Aouchar fait, par ailleurs, observer que la matière première importée est devenue très chère et que cela n'est pas sans conséquence sur le groupe. Tonic avait essayé, ces dernières années, de se remettre à flot et de renouer durablement avec la rentabilité. Il avait même effectué plusieurs opérations d'exportation, y compris vers des pays lointains comme l'Inde. De son côté, Nassima Benabbès, chargée d'étude et de communication au niveau du holding Algeria Chemical Specialities (ACS Spa), nous explique que l'évolution et le développement diffèrent d'une entreprise à l'autre de ce holding. L'Enad, par exemple, a-t-elle indiqué, a réussi à mettre au point de nombreux produits comme le gel hydroalcoolique. Pour sa part, l'entreprise Africaver, filiale du groupe Enava, relevant du même holding et spécialisée dans la fabrication de différents types de verre et de silicate de soude solide et liquide, est parvenue à surmonter ses difficultés. Dans le secteur électronique, l'entreprise Enie tente de maintenir son niveau d'activité et de se diversifier, en prenant pied dans le créneau des énergies renouvelables. Elle a déjà monté une unité photovoltaïque, spécialisée dans la fabrication de panneaux solaires photovoltaïques, la commercialisation, l'étude et la fourniture de solutions adaptées dans le domaine des énergies renouvelables. L'énergie solaire photovoltaïque est captée puis transformée en électricité ou en chaleur. L'Enie essaye de répondre aux besoins spécifiques de ses clients, en élaborant des études technico-économiques, et en apportant des garanties quant aux installations. L'unité fournit des prestations dans des domaines aussi variés que l'éclairage public solaire, le pompage solaire et le chauffe-eau solaire.