Les candidats à l'émigration clandestine, qui “optent” pour l'embarquement illégal à partir des ports d'Arzew et de Béthioua, sont de plus en plus nombreux à tenter de franchir les enceintes portuaires de ces deux terminaux gazier et pétrochimique en usant de subterfuges pour contourner les dispositifs de sécurité. L'on nous signale, dans ce contexte, que pas moins de 87 tentatives d'embarquement illégal ont été enregistrées durant les mois d'août, septembre et octobre derniers au niveau de ces ports. Les candidats à l'embarquement illégal, qui poussent la prouesse d'embarquer pendant la nuit, se font le plus souvent épingler par les services de la Brigade de police des frontières maritimes (BPFM) qui veille au grain. Hormis des cas rarissimes de passagers illégaux ayant réussi à s'engouffrer dans des méthaniers ou pétroliers en partance pour l'Europe, les éléments de la BPFM interceptent fréquemment des candidats à l'émigration clandestine qui choisissent les ports d'Arzew et de Béthioua pour des raisons que les “harraga” justifient par une relative facilité d'accès fluvial au niveau de la localité d'El Mohgoun. Le contraste est assez atypique dans cette petite localité d'Arzew où l'embouchure de oued El Mohgoun est considéré par les candidats à l'embarquement illégal comme un passage obligé qui les mènera vers les enceintes portuaires pétrochimiques. “Tous les candidats à l'émigration clandestine sont âgés entre 18 et 30 ans et sont en majorité des récidivistes. Déférés devant la justice, ils sont généralement condamnés à des peines de prison avec sursis”, nous apprend un responsable de la BPFM sous le sceau de l'anonymat. Ainsi, il apparaît clairement que la sécurisation au niveau de ces ports reste tributaire du renforcement des mesures de sécurité pour lutter efficacement contre le phénomène de l'émigration clandestine par le biais des ports. Selon un responsable de l'Entreprise portuaire d'Arzew (EPA), un projet d'installation de moyens sophistiqués a été récemment adopté par les membres des structures relevant de l'entité portuaire, incluant également le port de Béthioua qui bénéficiera ainsi d'un programme d'éclairage s'étendant sur 5 km et d'un renforcement des grilles qui séparent l'enceinte portuaire du site d'embarquement des méthaniers. Dans le même ordre d'idées, il a été retenu le projet de réalisation, par une société turque, d'un môle de consolidation de la jetée au large du port de Béthioua et le recrutement de nouveaux agents de sécurité. B. GHRISSI