Avec près de 400 nouveaux cas de coronavirus (230 guérisons et 5 décès) enregistrés ces dernières vingt-quatre heures, le nombre de contaminations par le coronavirus repart à la hausse. Depuis le début de la pandémie au mois de mars 2020, le nombre de cas confirmés est, selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, passé à 218 432 cas, alors qu'on déplore 6 276 décès. Selon la même source, pas moins de 12 nouveaux cas du variant Omicron ont été enregistrés à travers le pays ; ce qui porte le nombre de cas à 16 personnes depuis la découverte du premier cas en Algérie, en décembre dernier. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires et les pouvoirs publics qui, depuis plusieurs semaines, mettent les bouchées doubles pour endiguer la pandémie. Même si les nouvelles relayées sur la virulence de la souche Omicron, découverte au mois de novembre en Afrique du Sud, sont rassurantes, la vigilance doit, cependant, rester de mise, afin d'éviter toute saturation des hôpitaux et un manque d'oxygène et de médicaments, ainsi qu'un épuisement des différents intervenants aux services dédiés à la Covid-19 dans les structures hospitalières. Cette vague qui intervient en plein hiver, conjuguée à la grippe saisonnière, peut fausser les calculs des praticiens, d'autant que le test antigénique utilisé en Algérie ne permet pas la détection du nouveau variant Omicron, selon certains spécialistes, dont le Dr Abdelbasset Maout, spécialiste en virologie, qui s'exprimait vendredi sur les ondes de Radio Sétif. Elle intervient également dans un contexte marqué par un grand relâchement au point que les gestes barrières – dont le port de la bavette, la distanciation physique, la désinfection, ainsi que le lavage fréquent des mains avec de l'eau et du savon ou avec un liquide hydroalcoolique – sont presque abandonnés. Pis encore, une grande réticence, voire une résistance à la vaccination est constatée chez nombre de citoyens, d'où, peut-être, la nécessité de mettre en place de nouvelles restrictions, afin de stopper, un tant soit peu, la hausse des cas, et d'éviter ce qui s'est passé sous d'autres cieux où l'on évoque une saturation des structures sanitaires et une possibilité d'effondrement des systèmes de santé qui, jusqu'ici, étaient présentés comme une référence en matière de prise en charge sanitaire. En Algérie, la situation demeure maîtrisable, 16 wilayas n'ayant enregistré aucune contamination ces dernières 24 heures, 18 autres ayant enregistré de 1 à 9 cas, tandis que 14 wilayas ont recensé 10 cas et plus. C'est dire la nécessité de mener les enquêtes épidémiologiques minutieusement et avec une célérité qui permettra d'éviter une rapide propagation du nouveau variant Omicron. Selon le Dr Abdelbasset Maout, une éventuelle quatrième vague est attendue dans deux à trois mois. Des spécialistes avancent que l'Algérie a toujours enregistré ses pics de la pandémie deux à trois mois après ceux enregistrés en Europe. Selon des médias français, dans l'Hexagone où près de 77% des personnes ont reçu les deux doses de vaccin et 78,4% une seule dose, il a été enregistré que la circulation du Sars CoV-2, avec majoritairement le variant Omicron, s'est fortement accélérée au point que l'on a recensé plus de 200 000 nouvelles contaminations et 180 décès en 24 heures. La nouvelle vague serait moins intense avec le retour du masque et autres gestes barrières.