Depuis le début de l'année, une nouvelle vague d'interpellations a frappé le milieu hirakiste dans plusieurs wilayas. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), qui suit de très près l'activité judiciaire des hirakistes, plus d'une quinzaine de personnes ont été ainsi interpellées pour être placées en garde à vue ou déférées devant la justice. Ainsi, à la fin de la semaine dernière, Hichem Khiat, coordinateur national du Rassemblement des jeunes pour l'Algérie et cofondateur de l'initiative Nida22, a été interpellé et son domicile perquisitionné dans la wilaya de Blida, où les services de sécurité ont également interpellé Nasreddine Gharbou et opéré une perquisition de son domicile. Toujours dans la même wilaya, Abdelhakim M'hamdi a été convoqué par la Gendarmerie nationale où il a été informé de sa présentation, prévue le 10 janvier, devant le procureur de la République. L'homme devrait être entendu sur deux dossiers, l'un faisant suite à la plainte d'un magistrat, l'autre concernant l'incitation à attroupement. À Alger, le 2 janvier, des éléments de la BRI ont placé en garde à vue Nacer Hamitouche et perquisitionné le domicile familial à Bir Mourad-Raïs. Le véhicule et le passeport de son épouse et des ordinateurs appartenant à son père et à son frère ont été saisis, détaille encore le CNLD, en alertant aussi sur l'interpellation, lors de la même journée, de Younès Boukezouha et Sahraoui Abdelkrim dit "Kaki", et leur placement en garde à vue respectivement à Bir Mourad-Raïs et Belfort. D'autres interpellations dans le sud du pays ont également été signalées par le CNLD. À Laghouat, Mohamed Serhane Regue, Bouaïcha Boughoufala, Ilyes Abdelaâli et Rayan Madani ont été arrêtés entre le 2 et le 5 janvier. À Ouargla, l'on annonce l'arrestation, le 4 janvier, de Houssam Chebabhi et Kamal Gou, suivie de l'interpellation, le lendemain, de Samir Boubaya et Rami Amroune par la Gendarmerie nationale avec perquisition des domiciles de l'ensemble des suspects et la saisie de leurs téléphones portables et ordinateurs. Le CNLD précise que Rami Amroune a été remis en liberté dans la nuit de mercredi à jeudi. À Biskra, enfin, Mahdi Laloui, qui avait été convoqué et placé en garde à vue par la Gendarmerie nationale le 2 janvier 2022, a été mis sous mandat de dépôt par le juge d'instruction dès le lendemain. Aucune information sur ce qui lui est reproché n'a cependant filtré.