Force est de relever que la décision de délocalisation de la station Karkri vers la station de Bardo a été mise en application, non sans provoquer le courroux des transporteurs privés de la wilaya de Constantine, qui desservent la partie est de la ville, à savoir Daksi, Sidi Mabrouk, Oued El Had, Ziadia, Djebel El Ouahch… Après 10 jours de protestation, les contestataires viennent de mettre fin à leur mouvement. Ces derniers ont repris leurs activités à partir de la nouvelle station de Bardo. Par ailleurs, un des responsables de l'hôtel de ville nous apprendra que les services de l'APC chargés de ce dossier ont, au courant de la semaine dernière, adressé des mises en demeure à l'intention des transporteurs grévistes. Ces derniers auraient été sommés de reprendre leurs activités, sans quoi leurs licences leur seront retirées. Un geste légal, certes, mais qui ne doit pas faire oublier aux observateurs locaux le non-respect des services de la commune, de ses obligations, en matière d'aménagement du nouveau site, dont l'état délabré a été une des causes avancées par les protestataires pour justifier leur débrayage. Sous d'autres cieux, les services concernés de la commune auraient été accusés d'intelligence avec les protestataires, mais on n'en est pas encore là, car beaucoup d'égarement est le résultat de l'incompétence que d'autre chose. Profitant de l'occasion, les services des transports ont établi un nouvel itinéraire, leur interdisant, ainsi, de transiter par le centre-ville. Cette nouvelle variante devrait, selon notre interlocuteur, alléger plus ou moins la densité de la circulation, réguler le marché du transport urbain et, enfin, décongestionner le centre ville de Constantine. Une tâche qui s'avère des plus rudes pour les autorités, étant donné l'anarchie qui caractérise le secteur des transports. Lynda N.