Près de 33% des personnels du secteur de l'éducation nationale se sont fait vacciner depuis le lancement des campagnes de vaccination contre la Covid-19 à travers les établissements éducatifs du territoire national, a indiqué, hier à Alger, le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed. Invité du "Forum de la radio" de la Chaîne 1 consacré aux mesures prises par le ministère pour faire face à l'épidémie de Covid-19 et assurer la continuité des cours, M. Belabed a fait savoir que "33% des personnels du secteur de l'éducation se sont fait vacciner depuis le début de la vaccination dans ce secteur, le 20 août 2021", suite à la décision du président de la République relative à la vaccination des personnels des secteurs de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Ainsi, le secteur compte à ce jour 264 518 personnes vaccinées sur plus de 800 000 travailleurs, dont 510 000 enseignants, est-il précisé. Selon le ministre, malgré les efforts déployés par son département, qui mène actuellement la troisième phase de la campagne vaccinale (du 2 au 13 janvier), "ce nombre reste insuffisant compte tenu de la gravité et de la vitesse de transmission de ce virus". Pourtant, le ministère s'est efforcé de se rapprocher le plus possible des personnels à travers les unités de dépistage, la médecine du travail, les centres de Sécurité sociale et les équipes médicales qui se rendent sur le lieu de travail, afin de faciliter la vaccination, a affirmé M. Belabed. Le ministre compte sur le civisme des enseignants et des éducateurs pour la sensibilisation des élèves à l'importance de la vaccination en tant que "devoir national, moral et sanitaire", a-t-il dit. Evoquant la réticence d'une catégorie des travailleurs dans le secteur, M. Belabed estime que cette réticence "n'est pas une fatalité" et la mission du ministère est de "convaincre les personnes réticentes de la nécessité de se faire vacciner", en exploitant tous les moyens de communication et de sensibilisation. Il a affirmé dans le même contexte que les campagnes de sensibilisation ont concerné toutes les régions du pays, y compris les régions enclavées, grâce aux unités de santé réparties à travers le territoire national et la coordination avec les associations de parents d'élèves. Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a démenti les rumeurs diffusées par certains sites électroniques concernant l'arrêt des cours, indiquant que grâce à la politique sage de l'Etat, la scolarité "se poursuivra en dépit des cas qui apparaissent de temps à autre et sont traités conformément au protocole sanitaire applicable en la matière". "Ces rumeurs ne servent pas l'école", a-t-il soutenu, ajoutant qu'"il est vrai que de nouveaux cas sont enregistrés dans les rangs des enseignants et des encadreurs éducatifs, mais ceci ne signifie pas que nous fermerons les écoles. Preuve en est que nous avons passé le premier trimestre comme prévu, qui a même donné les résultats escomptés, d'autant plus que le programme tracé a été mis en œuvre à un rythme acceptable, ce qui nous a permis de programmer des vacances d'hiver qui ont donné aux éléments atteints de Covid-19 le temps de se rétablir".