À défaut de pouvoir accéder à ces structures, des clubs sportifs s'entraînent dans des garages et ne peuvent même pas profiter du matériel sportif qu'ils ont acquis de la direction de la jeunesse et des sports. Réceptionnées et officiellement inaugurées, la piscine semi-olympique et la salle omnisports de la ville de Draâ El-Mizan, au sud-ouest de Tizi Ouzou, sont toujours inexploitées, alors que des centaines de jeunes attendent toujours avec impatience leur ouverture pour enfin se mettre au sport. "La salle omnisports a été inaugurée en septembre 2020 par l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports Bernaoui. Elle est toujours fermée. Le 1er novembre dernier, elle a été inaugurée pour une seconde fois alors que le wali a inauguré aussi la piscine semi-olympique. Nous ne comprenons pas pourquoi elles sont toujours fermées", se désole Ali, membre de l'association de la cité des Fonctionnaires, située à proximité de ces deux structures flambant neuf. Pourtant, ajoute notre interlocuteur, les responsables locaux ont annoncé à maintes reprises leur mise en service. À ce sujet, un entraîneur de boxe chinoise a confié qu'il a reçu du matériel de la jeunesse et des sports. Mais, dit-il, il n'est pas autorisé pour le moment à prendre un créneau dans cette salle qui n'est pas encore opérationnelle. "Sa mise en service est conditionnée par l'affectation du matériel. Celui-ci n'est pas encore mis à la disposition du responsable de cette structure", explique Hocine, un autre entraîneur dans une association sportive domiciliée dans un garage. Le mouvement associatif réclame la mise en service de ces deux structures sportives venues à point nommé pour soulager les athlètes de la région. "Actuellement, des sportifs s'entraînent dans des garages sans aucune commodité, au détriment de leur santé, lorsque ces salles sont recouvertes d'amiante, alors que cette salle réalisée à coups de milliards de centimes est toujours close. Quant à la piscine semi-olympique, on ne sait pas quand elle sera opérationnelle ni encore moins comment elle sera gérée", explique un autre membre du comité de quartier du lotissement Mohamed-Belaouche, ex-cité Caper. Par ailleurs, s'il est vrai que finalement l'aire de jeux jouxtant la clôture du lycée Ali-Mellah a été prise en charge après que les jeunes des quartiers environnants eurent sollicité l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports Bernaoui en septembre 2020 et le directeur de la jeunesse et des sports, il n'en demeure pas moins que les travaux ne sont pas menés à la cadence souhaitée. "L'entreprise a posé la plateforme en béton. On attend toujours la pose du gazon synthétique. Cependant, nous exigeons que la clôture soit en barres métalliques plus solides que le grillage. Nous craignons aussi que ce futur stade de proximité ne soit pas doté d'éclairage", estime, pour sa part, Ali, le président de l'association de la cité 64-Logements. Pour le moment, les jeunes de toute la ville sont livrés à eux-mêmes, d'autant plus que le stade communal Chahid-Mohamed-Boumghar ne peut répondre à la forte demande des sportifs de toute la commune. Tous les présidents d'association et de quartier que nous avons approchés ont souhaité voir un stade de proximité dans les quartiers importants de la ville. C'est le cas de la cité Abattoir, où il n'y a aucune aire de jeux, encore moins de structure sportive. "Notre stade en matico a été laissé à l'abandon. Aujourd'hui, il est impraticable. Il n'a ni clôture ni gazon synthétique", signale, de son côté, Kamel, un résident de la cité 90-Logements. Cela étant, la mise en service de la salle omnisports et de la piscine semi-olympique urge en vue d'atténuer la forte pression sur le stade communal, dont la pelouse est déjà abîmée et ne tiendra pas encore longtemps.