Samir Touba, un jeune activiste sur les réseaux sociaux originaire de la commune de Seddouk (Béjaïa), a été placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal correctionnel d'Akbou, le 18 janvier dernier. Son procès a été programmé pour le 25 janvier prochain. Condamné par contumace à 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA avec mandat d'arrêt, le prévenu a été convoqué par le parquet d'Akbou suite à son opposition au verdict rendu à son insu. À sa grande surprise, le mis en cause, qui souffre de diabète type 1, a été écroué à la maison d'arrêt d'Akbou pour le chef d'inculpation de "diffusion de fausses informations portant atteinte à l'unité nationale". À noter que le même tribunal correctionnel d'Akbou a décidé, jeudi dernier, de renvoyer au 24 février, le procès de l'enseignante universitaire Mira Moknache et ses huit coaccusés. Les neuf activistes mis en cause avaient été arrêtés en novembre 2019, avant d'être placés sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur de la même juridiction de première instance. Leur interpellation par la police était intervenue lors de leur participation à une manifestation de rue, en novembre 2019 à Akbou, en signe de soutien aux détenus du Hirak, notamment aux manifestants incarcérés à l'époque pour port du drapeau amazigh. Après leur présentation devant le parquet d'Akbou, ils sont accusés d'"atteinte à l'unité et à la sécurité nationale", de "violence sur la police" et de "destruction de biens publics". Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Sidi Aïch a rendu son verdict, jeudi dernier, dans l'affaire de l'activiste de Chemini, Abdelwahab Moualek, poursuivi pour "incitation à attroupement non armé". Ce dernier a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, alors que son deuxième procès, programmé initialement pour le 20 janvier devant la cour d'appel de Béjaïa, a été renvoyé à l'audience du 3 février, a indiqué le Comité national pour la libération de détenus (CNLD). Pour rappel, le militant mis en cause a été condamné, en première instance, le 23 novembre 2021, à 3 mois de prison avec sursis pour le même chef d'inculpation d'"incitation à attroupement non armé". Lors de son procès, tenu le 9 novembre 2021, au tribunal de Sidi Aïch, le procureur de la République avait réclamé une année de prison ferme et une amende de 100 000 DA.