Plusieurs villages de Tirmitine, une commune située à 7 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, continuent de vivre au rythme de pénuries d'eau potable même en plein hiver. Pour étancher leur soif, les chefs de famille n'ont d'autre choix que de s'approvisionner en achetant des citernes à 2 000 et 2 500 Da l'unité. Au village d'Aït-Arif et dans les grappes de villages du versant Tighilt Netrahi, les robinets sont à sec depuis plusieurs semaines. Du coup, les incessants va-et-vient de camions-citernes et de tracteurs, que l'on observe généralement en périodes estivales, sont de retour dans la région. "Chez nous, l'eau potable est une denrée rare. Nos robinets sont toujours à sec, même en saison pluvieuse. Nous avons recours à l'achat de citernes d'eau potable à des prix exorbitants", explique Omar, un habitant d'Aït-Arif, estimant que "par ces temps de crise et de vaches maigres, nous aimerions faire l'économie de cette dépense qui n'a pas lieu d'être". Et d'ajouter : "Nous avons à maintes fois interpellés les responsables concernés, en vain. On ne nous fait que des promesses sans lendemain." Pour sa part le maire de Tirmitine, Ahmed Sili, a confirmé les doléances de ses administrés. "En effet, à travers les grappes de villages de Tighilt Netrahi et Aït-Arif, l'eau se fait rare même en hiver", reconnaît-il, expliquant que "cela est dû essentiellement à une mauvaise gestion et un dysfonctionnement dans la distribution à partir de la station de Tassadort". À noter que les pénuries d'eau potable touchent également d'autres villages de la commune voisine de Maâtkas, où les nombreuses actions de protestation organisées par les citoyens n'ont pas suffi à améliorer la situation.