■ L'enseignante universitaire et militante Hakima Sbaihi a été auditionnée, jeudi, au commissariat central de Béjaïa. Elle a répondu à une nouvelle convocation pour ses écrits sur les réseaux sociaux. Jointe par téléphone, elle a confirmé que c'est en raison de ses publications, sur Facebook notamment, qu'elle avait été entendue par la police. "Il s'agit de mes publications du 28 décembre 2021 au 19 janvier de l'année en cours. J'ai été interrogée sur une critique du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. J'ai répondu que c'est une personnalité publique sur laquelle j'ai donné mon point de vue. On m'a reproché aussi la solidarité manifestée à Mohamed Abdallah (l'ancien gendarme qui a été expulsé récemment d'Espagne, ndlr). Pour moi, c'est un détenu politique", a-t-elle affirmé. Autre publication sur laquelle l'enseignante universitaire a été interrogée : les harraga. "On a m'a reproché l'appel à la reprise du mouvement, ce qu'ils ont qualifié d'incitation à attroupement non armé", a ajouté Hakima Sbaihi. Enfin, elle a eu à répondre, indique-t-elle, le partage d'un article de Saad Bouakba, un intellectuel pour lequel elle dit avoir beaucoup de respect. L'enseignante de langue arabe à l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a indiqué, en outre, qu'elle avait été retenue de de 9h à 13h. Pour rappel, Hakima Sbaihi avait été auditionnée en juin dernier pour ses publications sur les réseaux sociaux.