Les syndicalistes du CNES (syndicat de l'enseignement supérieur) appellent pour demain à une journée nationale de protestation avec l'organisation de rassemblements dans les campus. Le mouvement a pour but d'amener les pouvoirs publics à « surseoir aux poursuites judiciaires contre huit enseignants universitaires et pour la défense des libertés syndicales ». Les initiateurs de l'appel rappellent que « le dialogue et les négociations sont les seuls modes de gestion des conflits sociaux ». Il faut souligner que ces syndicalistes sont organisés en « Coordination nationale des sections CNES », laquelle a géré une grève de mai à octobre 2006. La direction nationale du syndicat s'y était opposée au motif que la justice avait estimé que le mouvement était illégal. Réunis récemment à Alger, les délégués syndicaux de l'USTHB, de l'USTO et du centre universitaire de Jijel dénoncent le fait que leurs collègues de la section CNES université Abderrahmane Mira de Béjaïa aient été déférés récemment devant le tribunal de Béjaïa. Les syndicalistes soulignent que le recteur avait pourtant retiré les plaintes conformément aux directives de la tutelle suggérant un apaisement dans le secteur. « Des rassemblements seront organisés mardi 16 janvier 2007 à 10h dans les établissements du supérieur pour marquer la solidarité des enseignants avec leurs collègues de l'université de Béjaïa, à savoir Sbaïhi Hakima, Ourari Malika, Aïssat Kamel, Arabi Mohand, Akrour Sadek, Azzi Abdelmalek, Bouhbib Hamid et leur collègue Bessila Khaled de l'université de Constantine encore poursuivi par la justice. » Par ailleurs, la direction nationale du CNES, qui dit avoir pris attache le 13 janvier 2007 avec la tutelle, se dit optimiste concernant les revendications des enseignants. En premier lieu, le statut particulier dont la mouture sera fin prête au courant de 2007. « Une commission paritaire se réunira probablement dans la première semaine de février 2007 à l'université de Sétif pour donner les dernières touches au projet. Un représentant de la Fonction publique y assistera aussi à cette réunion capitale pour l'avenir de notre métier », nous a déclaré Ali Boukaroura, coordinateur national du CNES.