Sous la pression des joueurs longtemps restés impayés par leurs clubs respectifs en dépit de décisions favorables et actées de la commission nationale de résolution des litiges (CNRL), le bureau fédéral de la FAF avait décidé, début novembre dernier, de fixer un ultimatum à ces clubs pour le mercato hivernal afin de payer leurs dettes de la CNRL. "Avec l'accord que j'ai trouvé avec les joueurs, il ne sera plus question d'accorder un autre sursis à ces clubs lors du prochain mercato hivernal. Soit ils payent, soit ils ne pourront pas recruter. Pis, ils risquent le lancement d'une procédure disciplinaire au niveau de la commission de discipline qui prévoit la défalcation de points pour les clubs récalcitrants", avait assuré le président lors de la réunion du BF de novembre dernier. Avec le début du mercato le 26 janvier et qui prendra fin le 24 février, la FAF est appelée à trancher définitivement cette question. Lors de la réunion du bureau fédéral de lundi, le sujet a été du reste abordé ; la majorité des membres ont exhorté le président de la FAF a appliqué à la lettre les décisions de la CNRL. Du coup, des clubs de Ligue 1 (JSK, ESS, MCO, MCA, OM, RCA, NAHD, CSC, USB, ASO, WAT, RCR, NCM) seront interdits de recrutement si la FAF exécute sa menace. Pour la Ligue 2, il s'agit de l'USMBA, du CABBA, du MOC, de l'USMAn, de la JSMS, de l'ASAM, du MOB, du MCS, du MCEE, de la JSMB, de l'USMH, du CAB, de l'ASMO, du RCK, de l'USMM et du SKAF. Il faut rappeler, à ce titre, que lors du dernier mercato estival, Amara Charaf-Eddine avait pris seul la décision de pas appliquer intégralement la sanction d'interdiction de recrutement contre les clubs concernés, leur permettant de récupérer les licences des nouvelles recrues contre paiement de seulement 30% du montant de leurs dettes et dans certains cas sans payer aucun centime. Amara n'avait d'ailleurs pas consulté le BF à ce sujet. Dans une circulaire adressée aux associations nationales membres, datée du 9 mai 2018, la FIFA explique : "(...) L'association membre concernée devra automatiquement appliquer une telle sanction (interdiction de recrutement) au niveau national. Le club débiteur ne pourra enregistrer de nouveaux joueurs, à l'échelle nationale comme internationale, qu'à partir de la période d'enregistrement survenant après que la sanction sportive en question a été entièrement épuisée. Une interdiction de transfert ne peut être levée-au niveau aussi bien national qu'international- avant son expiration que par la commission de discipline de la FIFA, contre réception d'une preuve de paiement par le créancier. Après expiration du dernier délai accordé, l'association membre devra lancer toute procédure interne nécessaire à l'application de la sanction dans les meilleurs délais ou, s'il n'existe aucune procédure interne spécifique, appliquer immédiatement la sanction. Elle devra ainsi réagir de manière proactive à l'expiration du dernier délai accordé, le secrétariat de la commission de discipline de la FIFA n'envoyant alors plus de demande préalable en ce sens. Si une association membre n'applique pas automatiquement la sanction requise au niveau national et ne fournit pas au secrétariat de la commission de discipline de la FIFA la preuve de l'interdiction de transfert, une procédure disciplinaire-pouvant aller jusqu'à l'exclusion de toutes les compétitions de la FIFA- pourra être engagée à l'encontre de l'association membre concernée." À bon entendeur !