"Les émotions que l'on n'exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus tard sous une autre apparence'' Sigmund Freud. Peur, joie, dégoût, tristesse, colère, surprise, seules ou accompagnées, ces différentes manifestations de la psyché provenant de notre conscient ou de notre subconscient, se définissent toutes par un terme commun qui est l'émotion ; mais sait-on ce qu'est réellement une émotion ? D'après Cosnier (spécialiste en psychologie des émotions et des sensations), on catégorise les émotions en : émotions primaires ou encore darwiniennes, et en une variation subtile de celles-ci résultantes d'un contexte social et relationnel complexe tel que : la honte, l'empathie, l'envie ou encore l'amour, ce qui revient à dire qu'il y a un point de départ environnemental à l'expression émotionnelle , et qui induit une toute autre signification plus mondaine. Celle-ci se résume à dire que l'émotion est un état de conscience de nature complexe, généralement brusque et momentané, une réaction à un facteur externe et qui s'accompagne de signes physiologiques (rougissement ,écarquillements des yeux ..) . Influençant notre perception et nos réactions, sa complexité réside dans la difficulté de la gestion de l'état émotionnel qu'elle provoque, face à une émotion négative, donc deux options viennent à nous. La première est d'enfouir celle –ci en la réprimant dans l'espoir qu'elle finisse par se dissiper et comme seconde option qui est à l'antipode de la première consiste à accepter sa propre émotion. Contrairement à ce que l'on pense, nier ce que l'on ressent de négatif dans le but de ne pas se laisser envahir ne fait que doubler l'ampleur de ses ressentiments , ce qui constitue une source de mal être et un déséquilibre émotionnel. ''Nous sommes ce que l'on ressent'' (Fernando Pessoa), qu'elles soient négatives ou positives, nos émotions sont des stimulus provoquant des déclenchements induisant un état émotionnel dont l'essence même est la fusion de ces deux entités paradoxales : pouvons nous donc aspirer à un équilibre de nos émotions ,un juste milieu, un état de béatitude et de sérénité ? Par définition, la maîtrise de soi émotionnelle se veut axée sur : l'optimisme, la sérénité, l'énergie et la concentration, ce bien être émotionnel est un état d'harmonie entre les émotions positives et négatives où la présence d'émotions positives, telles que la joie, la gratitude ou la sérénité, prend le dessus sur la présence d'émotions négatives, comme la peur, l'anxiété, la colère ou la tristesse. Lorsque tout va bien dans notre vie, nous nous sentons équilibrés, heureux, en sécurité, mais des obstacles, des événements difficiles ou stressants, finissent toujours par survenir et nuisent à notre équilibre émotionnel. Tout comme la bonne forme physique peut nous aider à nous rétablir d'une maladie ou d'une chirurgie, la « bonne forme émotionnelle » peut nous aider à retrouver cet équilibre et notre capacité à apprécier la vie après une période agitée, mais comment celle-ci se traduit-elle ? Développer l'équilibre émotionnel commence par une base solide de conscience de soi, le cœur de l'intelligence émotionnelle, sans cette conscience, nous restons sur pilote automatique et retombons sur des réponses comportementales et des routines incontestées. La concentration, une compétence fondamentale pour cette même intelligence, sur le lieu de travail, les leaders ayant des points forts en conscience de soi émotionnelle cultivent des équipes ciblées, engagées et motivées , qui additionnée à la pleine conscience ; gouvernail intérieur de l'esprit humain ; nous alerte lorsque nous avons dévié de notre chemin sur le moment. De ce fait, la conscience de soi, la concentration et la pleine conscience sont les trois compétences interconnectées permettant d'exercer cet équilibre ; des pratiques telles que la méditation avec concentration, l'analyse corporelle, l'autoréflexion et l'accord régulier à nos émotions en se référant à nos schémas de réactions, permettront cette maitrise de soi émotionnelle.