Pour l'ensemble des habitants du douar Errouadhi (commune d'Oum Drou, à une dizaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Chlef), l'intervention des autorités administratives de la wilaya doit être rapide et efficace, car les problèmes auxquels ils sont confrontés sont innombrables et d'une extrême importance. En effet, le manque notamment en matière de développement local de ce douar est flagrant et nécessite une immédiate prise en charge. "Jamais notre douar n'a fait l'objet d'une quelconque attention de la part des pouvoirs publics. Nous sommes une population qui vit en permanence une marginalisation insupportable et de plus en plus inquiétante !", regrette Nadir, la quarantaine, entouré de quelques habitants, dont chacun évoque une multitude de manques à combler en matière d'infrastructures de base. C'est le cas de l'absence de réseaux d'assainissement, dont les travaux relatifs au raccordement du projet accusent toujours un retard énorme. Pourtant, selon différentes sources locales à ce sujet, l'étude technique de la première tranche du projet en question est définitivement achevée. L'entreprise chargée de sa réalisation a été désignée, mais rien n'a été encore entamé sur le terrain. "C'est aussi le cas concernant le projet relatif au renouvellement des conduites qui alimentent le douar en eau potable. Celles qui y existent actuellement sont devenues, toutes ou presque, vétustes, d'où les importantes et fréquentes fuites d'eau qui jaillissent à ciel ouvert presque partout à travers le douar", dénonce âmmi Djilali, l'un des doyens locaux. Le problème relatif au manque d'infrastructures éducatives se pose également avec acuité à Errouadhi depuis des années. "L'unique école primaire qui existe dans le douar a obligatoirement besoin d'être élargie, compte tenu du problème de surcharge des classes", explique Salem, un parent d'élève, dénonçant le fait que "les promesses qui nous ont été faites par les autorités, quant aux travaux relatifs d'élargissement et d'aménagement de la cantine scolaire et de son équipement n'ont jamais été honorées", enchaîne Omar, un autre parent d'élève, qui fait remarquer que cela complique la tâche des enseignants et influe négativement sur le déroulement de la scolarité des enfants. Dans ce même village, les citoyens se demandent pour la énième fois pourquoi la moitié de leur douar a été classée zone urbaine, ce qui prive une grande partie de la population locale de l'aide à l'habitat rural.