Prévu hier au tribunal de Sidi Aïch, le procès en première instance de l'ancien député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Athmane Mazouz, a été reporté au 7 mars prochain. Pour cette étape, le responsable du RCD a bénéficié du soutien des militants et des sympathisants du parti, à leur tête Mohcine Belabbas, mais aussi de citoyens, lesquels ont organisé un rassemblement devant le tribunal. Le chargé de la communication du RCD est poursuivi pour la seule accusation d'"outrage à corps constitués", puisque les autorités judiciaires ont abandonné le deuxième chef d'inculpation retenu initialement à son encontre, à savoir "incitation à attroupement non armé". En effet, le juge d'instruction près le tribunal de Sidi Aïch, en charge du dossier, avait notifié au responsable politique, mis en cause, la décision de renvoyer l'affaire devant la juridiction pénale de première instance, ainsi que le non-lieu décidé à l'issue de l'enquête judiciaire concernant l'infraction prévue par l'article 100 du code pénal. Une notification intervenue une semaine après l'audition dans le fond du secrétaire national à la communication du RCD, par le même magistrat instructeur du tribunal de Sidi Aïch. Joint par téléphone à sa sortie du tribunal, Athmane Mazouz a paru contrarié par ce report. "Cela fait une année que je rôde dans les couloirs des tribunaux, je voudrais que l'on termine avec tout cela", fulmine-t-il, avant de saluer les militants et sympathisants du RCD qui ont fait le déplacement jusqu'à Sidi Aïch pour lui exprimer leur soutien. "Ils ne peuvent pas imaginer, le sentiment que cette mobilisation procure en moi en ces moments difficiles", poursuit-il. Pour rappel, cet ancien député de Béjaïa est poursuivi pour ses publications sur sa page Facebook, début décembre 2019, soit avant l'élection présidentielle qui avait vu arriver Abdelmadjid Tebboune à El-Mouradia. "Je n'ai fait qu'apporter mon soutien à des enfants et à des manifestants pacifiques du Hirak dans la région d'Oran. Et je dois répondre de cela aujourd'hui", a regretté Athmane Mazouz.