De grandes entreprises nationales de production de matériaux de construction alertent contre des blocages persistants qui entravent leurs activités à l'exportation, depuis plus d'une semaine, en raison de grèves et de perturbations persistantes dans le domaine du transport de clinker. Dans un communiqué commun transmis hier à notre rédaction, les groupes Gica, Lafarge Algérie, Amouda et Biskria déplorent ainsi un impact très négatif sur leurs exportations de clinker, suite à "des mouvements de protestation et de blocage de routes sur l'ensemble des trajets menant aux ports, spécialement à l'est du pays, afin de réclamer une augmentation des prix de transport". Ces mouvements de protestation qui persistent depuis le début de ce mois de février, ont été déclenchés par des transporteurs en réaction à la décision des autorités d'exiger une application stricte de la loi relative à la surcharge des camions, "décision que nous saluons et que nous appuyons fortement", précisent les entreprises signataires du communiqué. Ces dernières assurent, dans le même contexte, qu'après négociations avec les transporteurs de clinker destiné à l'exportation, "nous avons répondu favorablement à leurs demandes, en augmentant le prix du transport pour compenser proportionnellement la baisse des charges". Or, regrettent les signataires de la déclaration, "nous constatons que des blocages de routes persistent et que les efforts de nos entreprises sont restés malheureusement vains". Aussi, tout en faisant part de leur "incompréhension et leur indignation" face à la persistance de ces perturbations, les entreprises concernées ne manquent pas d'exprimer leurs vives inquiétudes quant à l'avenir des exportations du pays, du fait, alertent-elles, "que nos clients à l'étranger, très mécontents de cette situation, se redirigent rapidement vers d'autres producteurs voisins concurrents...". Les exportations de clinker depuis l'Algérie, est-il enfin rappelé dans le même communiqué, ont connu une évolution importante durant ces trois dernières années pour passer de 1,6 million de tonnes en 2019 à 6,2 millions de tonnes en 2021, "et ce, avec l'aide de l'ensemble des parties prenantes, dont les autorités portuaires, les Directions du commerce et les transporteurs".