Après un long feuilleton judiciaire, avec plusieurs reports et des pourvois en cassation, le sort du journaliste Khaled Drareni est enfin connu. Condamné initialement à une peine de deux ans de prison ferme, le 17 février dernier, le journaliste Khaled Drareni a vu finalement sa peine réduite à six mois de prison avec sursis. La cour d'Alger a rendu, jeudi 3 mars, son verdict. Arrêté en mars 2020, alors qu'il couvrait une marche du mouvement de protestation populaire, le Hirak, à Alger, le journaliste avait été jugé et condamné à trois ans de prison ferme et 50 000 DA d'amende en août de la même année. Deux mois plus tard, sa peine a été réduite en appel à deux ans de prison ferme. Pour rappel, Khaled Drareni a été remis en liberté provisoire en février 2021. Ses avocats avaient introduit un pourvoi en cassation, accepté en mars 2021 par la Cour suprême, qui a rejeté celui du parquet en ordonnant la tenue d'un troisième procès. Le procès en cassation s'est tenu finalement le 17 février dernier et le représentant du parquet avait requis l'aggravation de la peine prononcée en appel à l'encontre du journaliste. Si la peine du journaliste a été réduite à 6 mois de prison avec sursis, l'amende de 50 000 DA a, en revanche, été maintenue. Le journaliste Khaled Drareni, rappelle-t-on, était poursuivi pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale". Khaled Drareni avait rejeté l'ensemble de ces accusations, affirmant n'avoir fait que son "travail en tant que journaliste indépendant" et exercé, en professionnel, "son droit d'informer". Gracié par le président Abdelmajid Tebboune, il avait été libéré le 19 février 2021.