La Cour suprême a accepté jeudi le pourvoi en cassation introduit par la défense de notre confrère Khaled Drareni, ouvrant la voie à l'ouverture d'un nouveau procès, a indiqué, jeudi soir, un de ses avocats, Me Abdelghani Badi, sur son compte facebook. Condamné le 10 août dernier à trois ans de prison ferme, par le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale", Khaled Drareni a été remis en liberté provisoire le 19 février. Des chefs d'inculpation qui ont conduit des dizaines de militants politiques et acteurs de la société civile en prison, avant d'être acquittés ou condamnés à des peines équivalentes à la durée de leur détention provisoire, avec, parfois, de lourdes amendes. À l'issue de son procès en appel, la cour d'Alger avait prononcé, le 15 septembre, la peine de 2 années de prison ferme, provoquant choc et consternation au-delà de nos frontières, mais suscitant également un fort élan de soutien national et international à la cause de Khaled Drareni qui n'a cessé d'affirmer devant la justice n'avoir fait que son travail de journaliste. De ce fait, il n'avait pas à être arrêté et lourdement condamné dans l'accomplissement de sa mission d'informer. Lors du procès en appel le parquet avait requis contre Khaled Drareni 4 ans de prison ferme, 50 000 DA d'amende et une privation de ses droits civiques. Pour rappel, Khaled Drareni a été arrêté lors de la marche estudiantine du 7 mars 2020, alors qu'il couvrait cette manifestation pour le compte du site d'information qu'il a créé, à savoir Casbah Tribune. M. Drareni était détenu à la prison de Koléa (Tipasa) qu'il a quittée en même temps que plusieurs autres détenus d'opinion et politiques qui ont été libérés au lendemain de l'annonce faite par le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, en signe d'apaisement envers le Hirak et la classe politique.