Le don du sang est devenu problématique depuis l'installation de la pandémie de Covid-19, lorsque les donneurs sont devenus réticents à se présenter dans les hôpitaux pour donner du sang. Face aux difficultés d'approvisionnement des banques de sang, notamment depuis l'installation de la crise sanitaire du coronavirus, l'EPH Bachir Mentouri d'El-Milia, en collaboration avec l'université de Jijel, et en partenariat avec le mouvement associatif et le bureau local du conseil national des journalistes algériens, lance une collecte de sang et sollicite les étudiants pour cette opération. Durant deux jours, ces derniers sont appelés à faire preuve de solidarité avec les malades en se présentant à cette collecte, programmée, le 14 et 15 mars, au campus universitaire de Tassoust. "Tous les étudiants sont invités à cette collecte, c'est leur fête d'abord, c'est la fête de la solidarité estudiantine avec les malades ayant besoin d'une goutte de sang", lance, sur les ondes de la radio régionale de Jijel, le représentant d'une association participant à cette collecte dans son message à la communauté estudiantine. Sur le plateau d'une émission consacrée à cette opération qui se veut d'envergure pour faire le plein du sang à l'approche du mois sacré de Ramadhan, des appels de la même teneur sont lancés pour mobiliser davantage de donneurs. "Les quantités de sang collectées seront destinées aux hôpitaux de Jijel, de Taher et d'El-Milia", souligne-t-on pour mettre en exergue l'esprit de solidarité de cette collecte. Le don de sang est devenu, depuis l'installation de la pandémie de Covid-19, problématique, lorsque les donneurs sont devenus réticents à se présenter dans les hôpitaux pour donner du sang. "Il y a une reprise du don de sang, mais elle est timide comparativement à ce qu'elle était avant la crise du coronavirus. Nous espérons que les donneurs et les citoyens d'une manière générale prennent conscience du problème que pose le don du sang, car le sang, on ne le trouve nulle part, c'est dans la veine de ceux qui peuvent le donner qu'il est prélevé", souligne, Dr Boudari Salah, du poste de transfusion sanguine (PTS) de l'EPH d'El-Milia. Statistiques à l'appui, ce praticien, chargé également de l'hôpital du jour pour la transfusion des malades atteints de drépano-thalassémie, explique que les quantités de sang collectées sont notamment destinées aux patients ayant besoin, souvent dans l'urgence, d'être transfusés. "Souvent, on a recours à des appels lancés sur les réseaux sociaux ou dans les mosquées pour solliciter un don du sang, la situation appelle à la solidarité de tous. Les dons familiaux de contrepartie ne suffisent pas à combler le manque dans les banques de sang. Le sang, c'est une affaire de bénévoles, de donneurs et de citoyens", clame-t-il, précisant que le sang de ces banques est destiné notamment aux services de médecine interne, des urgences médicochirurgicales, de gynéco-obstétrique, d'hémodialyse, de pédiatrie, ainsi que d'autres spécialités. En 2021, le service de PTS de cet établissement a enregistré plus de 3000 dons, alors qu'au premier trimestre de l'année en cours, le nombre des poches de sang collectées a atteint 562. Les transfusions enregistrées en 2021 représentent 3019 culots globulaires non délococytés, 32 culots globulaires délococytés, 1378 plasmas frais congelés (PFC) et 1469 concentrés plaquettaires standards. Des transfusions pour réparer respectivement, des anémies, des hémorragies et des thrombopénies. D'où l'importance du don du sang pour sauver des vies humaines. Le geste demeure hautement noble et d'une portée humaine pouvant délivrer des malades de leur souffrance, voire même leur sauver la vie comme c'est le cas dans ces pathologies qui n'ont nul autre remède qu'une poche de sang.