Hier, lors d'un meeting animé au centre culturel de Bouzeguène, M. Aït Hamouda a répondu à ce qu'il a désigné par “l'axe du mal” constitué du trio Laskri-Djeddaï-Tabbou, tous les trois membres de la direction nationale du FFS. “Je suis venu casser des tabous, celui qui refuse l'union des forces démocratiques en Kabylie travaille pour l'intérêt du pouvoir. Un pouvoir qui se réconcilie avec les terroristes, mais qui semble décidé à faire tout pour casser cette alliance entre le FFS et le RCD qui commence à se matérialiser à la base”, notera-t-il d'emblée. “Quand il s'agissait de défendre Hocine Aït Ahmed lorsque des députés islamistes l'avaient insulté, je n'ai pas trouvé ces gens-là à mes côtés. Et voilà qu'aujourd'hui, ils reviennent pour parasiter le rapprochement entre les deux partis, un rapprochement souhaité par toute la population”, rappellera l'ex-député du RCD sous les applaudissements de la nombreuse assistance. “Tabbou qui parle de l'affaire Matoub, en croyant me mettre dans la gêne. Que cesse la manipulation de l'assassinat du chantre de l'amazighité. Je demande une commission d'enquête internationale sur l'affaire Matoub. Tout comme j'exige une commission d'enquête sur les 420 morts dans les maquis du FFS que ce Tabbou semble avoir oubliés”, précisera encore l'orateur avant d'épingler l'ex-premier secrétaire national Ahmed Djeddaï : “Nous n'avons pas intérêt à fragiliser le FFS sinon ça fera le jeu du pouvoir, nous voulons construire ce rapprochement avec les militants intègres, et ils sont nombreux, mais pas avec des voleurs. Celui qui vole un hôpital est disqualifié de fait dans cette histoire d'alliance”, prévient le conférencier. YAHIA ARKAT